Quimper | Le compagnon de sa grand-mère abusait d’elle, deux ans ferme

Il avait multiplié les agressions sexuelles à l’encontre de la petite-fille de sa compagne, à peine entrée dans l’adolescence. Un quinquagénaire a été condamné, lundi, à cinq ans de prison dont trois ans avec sursis et mise à l’épreuve.

« Je sais que c’est très grave ce que j’ai fait ». À la barre du tribunal correctionnel, le quinquagénaire se défend de minimiser les faits d’agressions sexuelles commis sur la petite-fille de sa compagne, dans la région châteaulinoise.

Des faits pour lesquels « il aurait très bien pu s’expliquer devant la cour d’assises », insiste la procureure, Brigitte Chevret. Au terme de son procès, l’homme a été condamné, lundi, à la peine de cinq ans d’emprisonnement dont trois ans avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans. Après près de trois ans d’agressions sexuelles et viols ? correctionnalisés ?, à répétitions, la jeune adolescente avait fini par se livrer à sa mère qui tentait d’échanger avec elle sur la question de la sexualité. En pleurs, elle avait raconté les faits qui se déroulaient au domicile de sa grand-mère.

« J’essayais de le repousser, mais il me bloquait », avait-elle expliqué aux enquêteurs, entendue quelques jours après la plainte de sa mère, au sein de l’antenne médico-judiciaire. Ses parents avaient mis son changement de comportement sur le compte du début de l’adolescence, sans jamais se douter une seconde de ce qui pouvait se passer dans le huis clos de la chambre des grands-parents, en l’absence de la grand-mère.

« Je la repoussais… »

Des agressions attestées par l’expertise médicale du gynécologue qui avait examiné la victime.

Le prévenu, dès la première question de sa garde à vue, « avait reconnu l’intégralité des faits, contestant uniquement la contrainte physique », souligne Me Brémond, son avocate. Lundi, l’homme a pourtant admis avec difficulté sa pleine responsabilité. « Je la repoussais, elle venait se blottir contre moi », se défend-il, en réponse aux questions répétées de la présidente du tribunal. « Vous aviez 52 ans, elle en avait 11 ou 12. Elle vous voyait un peu comme son grand-père », insiste Séverine Debordes. « C’est un engrenage », finit-il par conclure.

Trois ans ferme requis

Un positionnement dont il avait déjà fait preuve devant l’expert psychiatre, évoquant le comportement « aguicheur » de la fillette. « Une reconnaissance a minima », résument tour à tour les parties civiles et le parquet. « Ce positionnement, je le trouve très inquiétant », martèle Me Dussud, l’avocate de la victime.

Il a conduit le parquet à requérir une peine de cinq ans de prison dont deux ans avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans, assortie d’une obligation de soins, de travail et d’indemniser la victime.

« Je ne minimise pas », répète le quinquagénaire. Pour son avocate, l’expert n’a d’ailleurs « pas identifié de dimension perverse ».

« Je ne crois pas que les réquisitions soient adaptées aux faits et à sa personnalité », a-t-elle plaidé. Le tribunal a limité la peine ferme à deux ans, invitant le prévenu à un suivi psychiatrique pour comprendre pourquoi il n’avait pas su poser les limites.

Outre les obligations de soins, d’indemniser les parties civiles et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et ses parents, le tribunal a constaté son inscription au fichier des délinquants sexuels.

Source : letelegramme.fr

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