Pourquoi Roman Polanski est-il toujours un violeur en cavale ?

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Avoir un rapport sexuel non consenti avec une fillette de 13 ans, cela s’appelle un viol sur mineur.

Malgré sont travail de réalisateur, que tout le monde s’accorde à reconnaitre, il semblerait que pour l’État de Californie, Roman Polanski reste avant tout un violeur de jeune fille qui doit répondre de ses actes commis en 1977 sur Mulholland Drive, dans la maison de Jack Nicholson.

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Certains artistes et “politiques” français n’hésitent pas à dénigrer ce viol, le qualifiant de ” relation sexuelle illégale avec une mineure”  et malgré le mot “illégale”, certains philosophes des temps moderne, ne comprennent toujours pas en quoi il y a un problème.

Comme Alain Finkielkraut par exemple, qui déclarait : ” à 13 ans, ce n’était plus une enfant “.

Donc on a le droit de viol ?

Ce point de détail dans l’histoire de Polanski fait tâche.

Arrête de frotter Roman, ça ne partira pas !

C’est exactement ce à quoi s’emploie nos médias et nos “politiques” experts en leçon de morale.

Ils drapent l’auteur de cette histoire sordide des plus belles vertus, afin de légitimer le viol, commis par l’un des leurs.

Rappelez-vous, ce sont les mêmes qui affirmaient que DSK était victime d’un complot, fomenté par une femme de chambre armée d’une savonnette, pardon “une bonne”.

Et que dans ces circonstances, il avait bien le droit de la “trousser” (selon Jack Lang, ancien ministre de l’éducation nationale).

C’est exactement la même chose avec le Roman, sauf que lui échappe encore à la justice de son pays, sous couvert d’éloges du à son travail de réalisateur de film.

Beaucoup de ses “confrères” pensent qu’il a le droit de drogué une gamine, de la violer, et de s’exiler pour échapper à la justice de son pays.

Pour vous donner un éclaircissement sur cette affaire, voici la traduction faite par notre équipe de la déposition de Samantha Gailey au juge Roger J.Gunson.

Cette victime de Roman Polanski, n’est que l’une des centaines de victimes connues ou non, revenant des bas-fonds de l’industrie du spectacle.

Elle est l’une des représentantes de cette jeunesse manipulée et abusée par de “grands hommes respectables” du cinéma.

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Transcription du rapporteur du Grand Jury du Comté de Los Angeles, État de Californie, dans l’affaire l’opposant à Roman Raymond POLANSKI

Roger J. GUNSON : Procureur adjoint du comté de Los Angeles

Gary GORKOS : Rapporteur Officiel du Grand Jury

4 Avril 1977

Interrogatoire sous serment de Samantha Jane GAILEY

Par Mr GUNSON :

– Samantha GAILEY, quel âge avez-vous ?

– 13.

– Vous résidez avec votre mère et votre sœur à Woodland Hills ?

– Ouais.

– Veuillez répondre par oui ou non.

– Oui.

– Avez-vous rencontré Mr Roman POLANSKI à votre demeure le 13 Février 1977 ?

– Oui.

– Regardons la pièce n°1, reconnaissez-vous la personne sur cette photographie ?

– Ouais, c’est Roman POLANSKI.

– Monsieur POLANSKI a-t-il indiqué vouloir vous photographier ?

– Oui.

– Et quand était-ce ?

– Le 13 Février.

– Que vous a-t-il dit pour vous montrer qu’il voulait vous prendre en photo ?

– Il m’a montré un Vogue Magazine qu’il avait fait et il a dit « Voudrais-tu que je te prenne en photo ? ». Et j’ai dit « Oui ».

– Vous avez répondu « oui » ?

– Uh-huh.

– Veuillez répondre par oui ou non.

– Oui.

– Le 20 Février, êtes-vous allée avec Mr POLANSKI pour qu’il vous photographie ?

– Oui.

– Est-il venu à votre résidence ce jour là ?

– Oui.

– Et que s’est-il passé ?

– Il est entré, a pris quelques vêtements et nous sommes montés sur la colline.

– Quels vêtements a-t-il prit ?

– Je portais un jean bleu et il a pris une chemise blanche et un chemisier patchwork.

– Êtes-vous allé quelque part en voiture avec Mr POLANSKI ?

– Juste un bloc plus haut à la fin de notre rue.

– Mr POLANSKI a-t-il évoqué à un quelconque moment quel type de photographies il comptait faire ?

– Non.

– Une fois sortie de la voiture, qu’avez-vous fait ?

– Nous sommes montés au sommet de la colline.

– Que s’est-il passé ensuite ?

– Nous n’étions pas vraiment en haut, mais il a commencé à prendre des photos à mi-chemin. Et ensuite – – on en a pris deux rouleaux de plus.

– Que voulez dire par « on en a pris plus » ?

– Il en a pris plus. Moi je posais.

– Mr POLANSKI avait l’appareil photo en main ?

– Ouais.

– Avez-vous posé pour lui ?

– Oui.

– Vous posiez sous sa direction ?

– Oui.

– Quelles directives a-t-il donné ?

– Des choses comme, « assieds-toi comme ça », et vous savez, « mets cette chemise et ne sourie pas » vous voyez.

– Avez-vous changé de chemise ?

– Oui.

– Où vous changiez-vous ?

– Sur la colline.

– À la vue de Mr POLANSKI ?

– Oui.

– Que s’est-il passé après que vous ayez changé de chemise ?

– Nous sommes montés plus loin sur la colline.

– Que s’est-il passé ensuite ?

– Nous avons pris quelques photos près de cet arbre.

– Combien de photos approximativement ?

– Je pense qu’il a changé de rouleau avant que nous montions plus haut, avant cet arbre.

– Vous pensez donc qu’il a usé presque deux rouleaux ?

– Il a usé deux rouleaux complets.

– Avez-vous posé sans haut ?

– Oui.

– Portiez-vous un soutien-gorge à ce moment ?

– Non.

– Vous étiez donc torse nu ?

– Oui.

– Était-ce à sa demande ou l’avez vous fait volontairement ?

– C’était à sa demande.

– Qu’a dit Mr POLANSKI pour vous faire poser sans haut ?

– Il a dit, « voilà, enlève ton haut maintenant ». Et j’ai pensé, vous savez, que c’était un de ces plans où vous n’avez rien sur les épaules.

– Qu’avez-vous fait ?

– J’ai enlevé ma chemise. Je me tenais près d’un arbre, le même arbre.

– Une fois rentrée à la maison, avez-vous dit à votre mère qu’il avait pris des photos de vous sans haut ?

– Non.

– Pour quelle raison n’avez-vous rien dit ?

– Je ne savais pas trop si j’allais le faire ou pas. J’allais juste dire que je ne voulais plus que d’autres photos soient prises.

– À qui alliez-vous le dire ?

– Ma mère.

– Est-ce que Mr POLANSKI est revenu un autre jour ?

– Ouais.

– Était-ce le 10 Mars ?

– Oui.

– Était-ce pour avoir plus de photos de vous ?

– Oui.

– Et c’était par Mr POLANSKI ?

– Oui.

– Regardons la pièce n°10, 18 diapositives, ceci s’avère-t-il être une partie des diapositives des photos que Mr POLANSKI a prit le 20 février ?

– Oui. Cependant elles n’y sont pas toutes. Elle était pleine avant.

– Avez-vous déjà vu cette boite par le passé ?

– Oui, mais il n’y avait pas cela dessus. C’était une boite différente.

– Lorsque vous dites « cela », faites-vous référence à l’étiquette qui l’identifie ?

– Ouais, hu-huh. Mais elle était pleine quand je l’ai vu avant.

– Il y avait donc approximativement 36 diapositives dedans ?

– Je dirais que oui.

– Avez-vous vu les 36 en même temps ?

– Oui.

– Quand cela ?

– C’était dans la voiture, sur le chemin pour prendre à nouveau des photos.

– Regardons la pièce n°11, contenant deux preuves sur papier, l’une avec trois poses, l’autre avec 35 poses. Cela paraît-t-il être les poses que vous avez fait pour Mr POLANSKI le 20 Févier sur cette colline proche de votre résidence ?

– Oui, ce sont ces photos.

– Aviez-vous vu ces pièces avant aujourd’hui ?

– Oui, je les ai vu en diapositives.

– Les aviez-vous vu sur papier avant aujourd’hui ?

– Non.

– Que vous a dit Mr POLANSKI, si il a dit quoi que ce soit, lorsqu’il est venu à votre résidence le 10 Mars 1977 ?

– Il était pressé. Il n’a rien dit…

– Qu’entendez-vous par « il était pressé » ?

– Il a dit « On y va, la lumière va commencer à baisser. Prends tes vêtements, dépêche-toi ». Et j’allais lui dire « Est-ce que mon ami peut nous accompagner ? », mais je ne l’ai pas fait car il me pressait.

– Et donc vous êtes partie avec Mr POLANSKI ?

– Oui.

– Vous a-t-il indiqué où il comptait aller ?

– Il a dit à la maison de son ami.

– A-t-il dit le nom de son ami ?

– Non.

– A-t-il indiqué où vivait son ami ?

– Pas à moi.

– Êtes-vous allée dans une maison ?

– Oui.

– Savez-vous à peu près où était cette maison ?

– Je pourrais la trouver. C’était sur la même route que la maison de Jack NICHOLSON, juste un peu plus haut.

– Vous a-t-il indiqué à un quelconque moment qui vivait dans cette résidence ?

– Je crois qu’il m’a dit le nom de la personne quand nous sommes arrivés. Il m’a introduit à lui. Cependant je ne me rappelle pas.

– Combien y avait-il de personne dans cette résidence ?

– Il y avait trois garçons et deux filles.

– Mr POLANSKI a-t-il pris des photos de vous dans cette résidence ?

– Oui.

– Que portiez-vous au moment où ces photos ont été prises à la première résidence ?

– Un chemisier blanc et un jean.

– Avez-vous porté ce chemisier et ce jean le 20 Février ?

– Non.

– C’était quelque chose de différent ?

– Oui.

– Lorsque vous y êtes allé le 10 Mars, quels autres vêtements avez-vous pris ?

– J’ai pris un t-shirt et une chemise rugby et je crois autre chose… ouais, une autre chemise blanche.

– Lorsque vous êtes parti le 10 Mars, que portiez-vous ?

– Je portais mon jean et je ne sais plus quel haut.

– Aviez-vous un soutien-gorge ?

– Non.

– Portiez-vous une culotte ?

– Oui.

– Vous vous rappelez de quelle couleur ?

– un genre de rouillé ou cuivré.

– Regardons la pièce n°4 pour identification, est-ce la culotte que vous portiez ?

– Ouais, oui.

– Regardons la pièce n°5, une robe, avez-vous déjà vu cette robe ?

– Oui, je l’ai porté plus tard.

– Pardon, la pièce n°3.

– Oui, c’est la robe.

– Cette robe venait-elle également de votre résidence le 10 Mars ?

– Oui.

– Mr POLANSKI a-t-il sélectionné les vêtements que vous avez apporté ?

– Oui.

– Il a également sélectionné la robe ?

– Oui.

– Combien de temps êtes-vous restée à prendre des photos dans cette résidence.

– On y est restés environ une heure, je crois.

– Y a-t-il eu une conversation entre vous et Mr POLANSKI au sujet d’aller dans une autre résidence ?

– Quand la lumière était trop tamisée il a dit, « Je vais appeler Jack NICHOLSON pour voir si on peut passer chez lui ».

– Avez-vous vu Mr POLANSKI passer un coup de téléphone ?

– Oui.

– Avez-vous entendu ce qu’il disait au téléphone ?

– Oui.

– Où étiez-vous placée pour entendre ce qu’il disait ?

– Je regardais des peintures à environ 2m50 de lui.

– Dans la même pièce ?

– Oui.

– Qu’avez-vous entendu ?

– Je n’écoutais pas vraiment, mais il a dit un truc du genre «  Je peux venir et prendre quelques photos ? ». Ensuite il a raccroché et on est parti.

– Avez-vous conduit loin ?

– On a roulé à peu prés 5 minutes.

– Était-ce dans le comté de Los Angeles ?

– Oui, je crois. Je ne sais pas.

– Savez-vous approximativement dans quelle zone c’était ?

– Non.

– Connaissez-vous le nom de la rue ?

– Non. Oh, attendez… Mulholland.

– Connaissez-vous l’adresse ?

– Non.

– Après être allé à la première résidence, vous êtes allés en voiture à une deuxième ?

– Oui.

– Est-ce que Mr POLANSKI a dit quoi que ce soit à propos de la résidence lorsqu’il conduisait ?

– Non, Juste que c’est la maison de Roman POLANSKI. Non, je veux dire, Jack NICHOLSON.

Il a sonné et quelqu’un a dit « c’est Roman ? », et il a répondu «  ouais » et la porte s’est ouverte.

– Lorsque vous dites « quelqu’un a », avez-vous vu cette personne ?

– Non, il parlait à travers l’interphone.

– Lorsque la porte s’est ouverte, que s’est-il passé ?

– Il roula à l’intérieur et nous sommes allés vers la maison.

– Avez-vous quelqu’un dans le jardin lorsque vous rouliez vers la maison ?

– Oui, une femme aux cheveux noirs. Et elle avait deux chiens.

– Savez-vous qui elle est ?

– Non.

– Avez-vous vu cette femme plus tard ?

– Elle est venue environ 15 minutes avec nous dans la maison, mais plus après ça.

– Lorsque Mr POLANSKI s’est garé, êtes-vous sorti de la voiture ?

– Oui.

– Et vous êtes entrée dans la résidence avec Mr POLANSKI ?

– Oui.

– Où êtes-vous allée dans la maison ?

– Nous avons passé une porte coulissante pour aller vers le patio. Il était genre dans le salon pour installer son appareil. Il a mis les objectifs et tout.

– Avant de faire ça, avez-vous eu une conversation avec Mr POLANSKI et cette femme que vous avez rencontré là ?

– Non, eux ils parlaient, j’étais juste assise là à regarder autour.

– Où a eu lieu cette conversation ?

– Dans le salon, juste à coté du patio.

– Quelle était leur conversation à ce moment ?

– Ils parlaient de la dernière fois où il est venu chez Jack NICHOLSON, et qu’elle restait dans une pièce lors de sa dernière visite.

– Mr POLANSKI vous a-t-il offert à boire ?

– Oui. Je crois que j’ai dit que j’avais soif. Et il est allé au réfrigérateur dans la cuisine, il était plein de jus, de vin, de soda et tout ces trucs.

Et il a sorti … Il a prit une bouteille de champagne. Et il a dit « Dois-je l’ouvrir ? ».

J’ai répondu « je m’en fiche », vous savez.

Il a donc demandé à la femme si c’était bon et elle a dit oui.

– Il a donc ouvert la bouteille de champagne ?

– Oui.

– Savez-vous quel type de champagne c’était ?

– C’était 1971 quelque chose.

– Que s’est-il passé après qu’il l’ai ouvert ?

– Il a servi trois verres, un pour chacun de nous.

– Mr POLANSKI a-t-il bu son verre de vin ?

– Oui.

– Son champagne, pardon.

– Oui.

– La femme qui était aussi présente a-t-elle également bu du champagne ?

– Elle a bu environ la moitié de son verre.

– Avez-vous bu du champagne ?

– Oui.

– Combien en avez-vous bu ?

– Je ne sais pas. J’avais fini mon verre et j’ai posé sur les photos avec. Donc je ne sais pas combien j’en ai bu.

– Donc après avoir bu un verre, vous êtes allé prendre des photos ?

– Oui.

– Où êtes-vous allée prendre les photos ?

– Dans un coin du patio, à la piscine.

– En dedans ou en dehors ?

– En dehors.

– Que portiez-vous en arrivant à la résidence de NICHOLSON ?

– Le même chemisier que sur les photos.

– C’est ce que vous portiez en allant au patio pour prendre des photos ?

– Oui.

– Vous ne vous étiez pas changée à ce moment ?

– Non.

– Mr POLANSKI a-t-il pris des photos ?

– Oui.

– Aviez-vous un verre dans la main à ce moment ?

– Non.

– Quel type de pose a-t-il demandé ? Si il l’a fait ?

– Il n’a rien demandé. Je me tenais juste là.

– Avez-vous vu la femme qui était là à votre arrivée ?

– Oui.

– Était-elle dehors à regarder Mr POLANSKI prendre les photos ?

– Non. Elle est partie lorsqu’il a commencé à prendre des photos.

– Savez-vous où elle allait ?

– Au travail.

– Comment le savez-vous ?

– Elle a dit avoir du travail et elle est partie, vous voyez.

– À votre connaissance, y avait-il d’autre personne dans la résidence de NICHOLSON après qu’elle soit partie ?

– Non.

– Que s’est-il passé après avoir pris des photos dans le patio ?

– Nous sommes allés à l’intérieur et il a recommencé à jouer avec son appareil.

Je pense qu’il a changé l’objectif, ou quelque chose.

Et alors nous avons pris des photos juste à la porte du patio.

– Portiez-vous les mêmes vêtements qu’en arrivant ? Un jean et un chemisier ?

– Non.

– Pardon ?

– Non.

– Vous vous êtes changée ?

– Non, Je ne portais pas de chemise. J’étais debout derrière une lampe.

– Avez-vous enlevé votre chemise ou bien Mr POLANSKI l’a-t-il fait ?

– Non, je l’ai fait.

– Volontairement ou à sa demande ?

– À sa demande.

– Posiez-vous à ce moment ?

– Oui.

– A-t-il dirigé les poses à ce moment ?

– Oui

– Qu’a t-il demandé ?

– Il disait des choses comme « Tiens le verre comme ça. Regarde là-bas ».

– Que s’est-il passé après avoir fait ces photographies ?

– Il voulait me montrer le jacuzzi de NICHOLSON.

– Où est localisé ce jacuzzi ?

– À l’extérieur de la salle de bain.

– Regardons la pièce n°12, est-ce le jacuzzi de que Mr POLANSKI vous a montré ?

– Oui.

– Que s’est-il passé après qu’il vous ai montré le jacuzzi ?

– Il a dit « je veux prendre des photos de toi dans ça ».

– Dans quoi ?

– Dans le jacuzzi. Il voulait prendre des photos de moi dedans.

– Aviez-vous le haut nu à ce moment ?

– Non, je l’avais remis.

– Aviez-vous changé de vêtements ?

– Oui. J’ai mis la robe bleue.

– À quel moment vous êtes vous changée ?

– Juste après qu’il ait fini de me prendre en photo avec la lampe.

– Où vous êtes-vous changée pour la robe bleue ?

– Dans le salon je crois.

– Où était Mr POLANSKI lorsque vous vous changiez ?

– Je ne suis pas certaine. Il allait dans une autre pièce pour faire quelque chose je crois.

– Vous êtes donc allée dans le Jacuzzi avec votre robe ?

– Oui.

– Y a-t-il eu des photos de vous à ce moment ?

– Juste avant d’aller voir le jacuzzi nous avons pris des photos dans la cuisine.

– Vous portiez la robe ?

– Oui.

– Donc lorsque vous êtes allé vers le jacuzzi vous portiez la robe ?

– Oui.

– Que s’est il passé là-bas après qu’il est dit vouloir vous prendre en photo dans le jacuzzi ?

– Nous sommes allés à l’intérieur et avons appelé ma mère.

– Avez-vous appelé ou bien est-ce Mr POLANSKI ?

– Il m’a dit de le faire, ensuite il a parlé et j’ai parlé encore.

– Qu’avez-vous dit à votre mère ?

– Elle a dit « Tu vas bien ? »

J’ai répondu « uh-huh », et elle a dit « tu veux que je vienne te chercher ? »

Et j’ai répondu « non », et il a dit que nous serions à la maison tard car il faisait déjà sombre dehors.

– Lorsque vous dites « il a dit », vous voulez dire qu’il vous l’a dit à vous ou bien au téléphone à votre mère ?

– À ma mère.

– A-t-il dit autre chose à votre mère ?

– Non, j’écoutais.

– Après avoir parlé à votre mère, que s’est-il passé ?

– Nous sommes sortis et je suis allé dans le jacuzzi.

– Vous êtes sorti…

– Non, attendez… Nous sommes allés dans la salle de bain avant et il a pris cette petite chose jaune.

Je ne sais pas ce que c’était, un genre de récipient.

Et il est rentré devant moi.

Quand je marchais il avait le récipient. Et une pilule cassée en trois.

Et il a dit « Serait-ce un quaalude ? ».

Et j’ai répondu « oui ».

Et il a dit « Oh, penses-tu que je pourrais conduire si je le prends ? ».

Et j’ai répondu « Je ne sais pas », vous voyez.

Il a dit « Bon, devrais-je le prendre ? ».

J’ai répondu «  je ne sais pas ».

Il a dit « Et bien, je crois que je vais le prendre » et il l’a pris.

Il a dit « Tu en veux ? »

Et j’ai répondu « non ».

Et il a dit. Oh, à ce moment j’ai répondu, « d’accord » car… Je ne sais pas.

– Pourquoi l’avez-vous prit ?

– Je ne sais pas. Je pense que j’étais plutôt saoul autrement je ne l’aurais pas fait.

– Aviez-vous bu plus de champagne que vous en avez attesté ? Avant de prendre le cachet ?

– Je vous l’ai dit, je ne sais pas à quel point. Car je buvais aussi dans le sien.

J’ai juste gardé… J’ai juste continué à boire pendant les photos et, vous voyez.

– Vous avez pris la pose avec un verre de champagne à la main ?

– Oui.

– Et y avait-il du champagne dans le verre lorsque les photos étaient prises ?

– Oui.

– Pendant que les photos étaient prises vous buviez du champagne ?

– Oui.

– Regardons la pièce n°7, est-ce l’objet avec lequel Mr POLANSKI a produit une pilule ?

– Non.

– Pourriez-vous le décrire à nouveau s’il vous plaît ?

– Ça avait une forme rectangle.

Ça faisait 5 centimètres. C’était jaune clair.

Et ça avait l’air conçu pour contenir quelque chose, mais je ne sais pas quoi.

– Qu’avez-vous vu faire Mr POLANSKI avec ce récipient ?

– Je ne sais pas, il l’avait sur le comptoir quand je suis entrée. Et je crois que j’ai marché ailleurs ou quoi et je n’ai pas vraiment fait attention à ce qu’il faisait avec après ça.

– Pouviez-vous voir s’il contenait plusieurs cachets ?

– C’était vide.

– Avez-vous vu que c’était vide avant ou après qu’il vous ait montré le cachet ?

– C’était vide. Il n’y avait que le quaalude dedans et il l’a pris donc il ne restait plus rien.

– Lorsqu’il vous a demandé si c’était du quaalude vous avez répondu « oui » ?

– Oui.

– Vous aviez donc déjà vu du quaalude ?

– Oui ?

– À quelle occasion ?

– J’avais vu des photos et il y en a sur la chemise, et une fois j’en ai trouvé un.

– Quel âge aviez-vous ?

– 11 ou 10 ans je ne suis pas sûre.

– Qu’en avez-vous fait ?

– Je l’ai cassé et en ai pris une partie.

– Regardons la pièce n°6, est-ce similaire au cachet produit par Mr POLANSKI ?

– Oui.

– Qu’est-ce qui y est inscrit ?

[confusion pendant quelques lignes].

– Ça dit Rorer 714.

– Pardon ?

– Rorer 714.

– Vous saviez que c’était du quaalude ?

– Oui.

– Était-ce un cachet solide de quaalude ou pas ?

– C’était déjà cassé. Ça avait l’air d’être un cachet entier.

Coupé en trois morceaux épais.

– Mr POLANSKI a-t-il pris un morceau ?

– Oui.

– Qu’en a-t-il fait ?

– Il l’a avalé avec du champagne.

– Avez-vous vu ce qu’il a fait du reste ?

– Non.

– Avez-vous pris du quaalude ?

– J’ai pris un morceau.

– D’où teniez-vous ce morceau ?

– Il me l’a donné.

– D’où le tenait-il ?

– Du récipient jaune.

– Quel proportion du cachet vous a-t-il donné ?

– Un peu moins de la moitié.

– Comment l’avez-vous pris ?

– Avec une gorgée de champagne.

– Que s’est-il passé après avoir pris le cachet ?

– Je suis allée dans la cuisine, et je ne sais pas pourquoi. J’ai pensé qu’en mangeant… J’ai réalisé que j’étais entrain de boire, et je l’ai pris… Et alors j’étais vraiment contrariée par moi-même donc j’ai commencé à manger.

– Où avez-vous trouvé ça ?

– C’était dans un plat dans la cuisine. Il changeait de film ou quoi dans une autre pièce.

– Regardons la pièce n°9-B, est-ce les photos que vous avez prises en robe bleue devant l’appareil de Mr POLANSKI ?

– Oui, ce sont celles là.

– Qu’avez-vous fait après avoir mangé dans la cuisine ?

– Il m’a appelé et je suis sortie pour aller dans le jacuzzi.

– Que portiez-vous en allant dans le jacuzzi ?

– Je suis resteée en sous-vêtements, mais il m’a demandé de les enlever.

– Que portiez-vous en sortant de la maison vers la zone de la piscine ?

– J’avais mes sous-vêtements.

– Lorsque vous dites « mes sous-vêtements », faites-vous référence à la culotte, pièce n°5 ?

– Oui.

– Pardon la pièce n°4, est-ce la culotte que vous avez identifiée ?

– Oui.

– À quel moment avez-vous retiré votre robe ?

– Je l’ai enlevé dans la salle de bain, juste avant d’aller au jacuzzi.

– Pourquoi l’avez-vous enlevé ?

– Parce que je ne voulais pas aller dans le jacuzzi avec, j’ai pensé « je vais l’enlever avant d’y aller »

– Aviez-vous enlevé votre culotte ?

– Non.

– Vous êtes allée dans le jacuzzi avec votre culotte ?

– Non.

– Vous l’avez donc enlevé à un moment ?

– Ouais.

– Quand l’avez-vous enlevé ?

– Je suis allée dehors.

J’étais prête à y entrer et il a dit « enlève tes sous-vêtements ».

Alors je l’ai fait et je suis entrée.

– Que s’est-il passé lorsque vous êtes entrée dans le jacuzzi ?

– Il a pris quelques photos.

– Aviez-vous un verre à la main à ce moment ?

– Oui.

– Y avait-il du champagne dans le verre ?

– Oui.

– Avez-vous bu du champagne quand vous étiez dans le jacuzzi ?

– Je ne crois pas.

– Savez-vous à peu près combien Mr POLANSKI a-t-il pris de photos de vous dans le jacuzzi ?

– Pas beaucoup.

– A-t-il indiqué comment vous deviez poser quand vous étiez dans le jacuzzi ?

– Non.

– Qu’avez-vous fait quand vous étiez dans le jacuzzi ?

– Je me tenais là à le regarder. Il a juste pris quelques photos, il a dit qu’il n’y avait pas assez de lumière.

– A-t-il arrêté à un moment de prendre des photos ?

– Oui.

– Qu’a-t-il fait ensuite ?

– Il a dit qu’il allait y entrer.

– Que l’avez-vous vu faire ?

– Il est allé dans la salle de bain puis il est revenu et est entré dedans.

– Lorsqu’il est revenu, portait-il quelque chose ?

– Non.

– Avant d’y entrer portait-il quelque chose ?

– Oui.

– Que portait-il ?

– Ses vêtements normaux.

– Vous rappelez-vous ce qu’il portait ?

– Un pantalon ocre et une espèce de chandail.

– Qu’a fait Mr POLANSKI une fois dans le jacuzzi ?

– Il est allé dans la partie la plus profonde.

– Qu’avez-vous fait ?

– Je suis allée de l’autre coté.

– Ensuite ?

– Il a dit «  viens par ici »

Et j’ai dit « non, non, je dois sortir »

Il a répondu « Non, viens par là »

Et j’ai dit que j’avais de l’asthme et que je ne pouvais pas… Je devais sortir à cause de l’air chaud et froid ou quelque chose comme ça.

Et il a dit « descends juste par là une seconde »

Et j’y suis finalement allé. Il y a… Il y avait pleins de jets de jacuzzi.

Il a dit « c’est pas mieux ici ? »

Et il me tenait quasiment car ça allait presque par dessus ma tête.

Alors j’ai dit « Ouais, mais je ferais mieux de sortir »

Et je suis sortie.

– Lorsque vous dites qu’il vous tenait, comment vous tenait-il ?

– Il avait les mains sur mes côtes genre juste ici et il …

– Autour de votre taille ?

– Oui. Ensuite il a commencé à les bouger et je suis sorti.

– Avez-vous de l’asthme ?

– Non.

– En avez-vous déjà fait ?

– Non.

– Pourquoi lui avoir dit que vous faisiez de l’asthme ?

– Parce que je voulais sortir.

– Vous êtes sortie du jacuzzi ?

– Oui.

– Qu’avez-vous fait une fois sortie du jacuzzi ?

– Je suis sortie et je me suis mise dans une serviette.

– Où avez-vous eu cette serviette ?

– Elle était posée dehors.

– Qu’avez-vous fait quand vous avez eu la serviette ?

– Quoi ?

– Qu’avez-vous fait quand vous avez eu la serviette ?

– J’ai pris la serviette. Je l’ai juste attrapé et mise sur moi.

Il est allé dans la grande piscine ensuite.

– Il y a une piscine en plus du jacuzzi ? Comme montré pièce n°12 ?

– Oui.

– Que s’est-il passé ensuite ?

– Il a dit… Je marchais et il a dit « viens dedans ».

J’ai répondu « non ça va, c’est trop froid »

Il a dit « non c’est chaud »

Et j’ai mis mon pied dedans, ça l’était.

Et j’ai dit « non, je ne veux pas aller dedans »

Et il a répondu « non viens juste dedans »

Donc j’ai plongé d’un coté et j’ai nagé tout le long jusqu’à l’autre bord. Et je suis sortie de l’autre coté.

– Qu’avez-vous fait ensuite ?

– Je suis allée à la salle de bain et j’ai commencé à me sécher.

– Avez-vous vu Mr POLANSKI alors ?

– Oui, il est venu dans la salle de bain.

– Que s’est-il passé ?

– Il m’a demandé si j’allais bien et à quel point mon asthme était mauvais.

– Qu’avez-vous répondu ?

– J’ai dit que je voulais rentrer car je devais prendre mes médicaments.

– Qu’a dit Mr POLANSKI ?

– Il a dit « ouais, je vais te ramener bientôt »

– Qu’avez-vous fait ?

– Je lui ai dit… J’ai dit que… Je voulais rentrer.

J’ai dit « non, je dois rentrer maintenant »

– Qu’a dit Mr POLANSKI ?

– Il m’a dit d’aller m’allonger dans une autre pièce.

– Lorsqu’il a dit « une autre pièce », était-ce une pièce mitoyenne à la salle de bain ?

– Non c’était au bout du hall.

Il est sorti de la salle de bain, c’était juste quelques pieds plus loin.

– De quel genre de pièce s’agit-il ?

– Je ne suis pas sûre, il n’y avait pas de lumière allumée dedans.

Et ça ressemblait à une chambre de maître.

Il y avait un lit, un canapé et une télé.

– Qu’avez-vous fait lorsqu’il a dit « allons dans l’autre pièce » ?

– J’ai répondu « non, je pense que je ferais mieux de rentrer », car j’avais peur.

Donc j’y suis allée et je me suis juste assise sur le canapé.

– De quoi aviez-vous peur ?

– De lui.

– Et donc vous êtes allée dans l’autre pièce et vous vous êtes assise sur le canapé ?

– Oui.

– Que portiez-vous à ce moment ?

– Mes sous-vêtements et une serviette.

– Vous aviez remis votre culotte ?

– Oui, je l’ai fait tout de suite en allant à la salle de bain.

– Que s’est-il passé une fois assise sur le canapé ?

– Il s’est assis à coté de moi et a demandé si j’allais bien.

– Avez-vous répondu quelque chose ?

– J’ai dit « non ».

– Qu’a-t-il dit ?

– Il a répondu « Et bien, ça ira mieux »

Et j’ai dit « Non ça n’ira pas, je dois rentrer à la maison »

– Que s’est-il passé ensuite ?

– Il s’est penché et il m’a embrassé.

Et j’ai dit « non », vous savez, « va-t-en »

Mais j’étais assez effrayée par lui, car il n’y avait personne d’autre.

– A-t-il dit quoi que ce soit après vous avoir embrassé ?

– Non.

– Avez-vous dit quelque chose ?

– Non, je disais juste « non, allez, il faut rentrer »

– Qu’a-t-il été dit après que vous ayez indiqué vouloir rentrer ?

– Il a dit « je vais te ramener bientôt »

– Ensuite ?

– Il est descendu et a commencé à faire des câlineries.

– Qu’est-ce que cela signifie ?

– Il est descendu sur moi et a placé sa bouche sur mon vagin.

– Où étiez-vous lorsqu’il a fait ça ?

– Assise sur le canapé

– A-t-il dit quoi que ce soit avant de faire ça ?

– Non.

– Que faisait-il avec sa bouche sur votre vagin ?

– Il était juste entrain de lécher, où je ne sais pas.

J’étais prête à pleurer.

J’étais du genre… Je disais « Non, allez, arrête ça »

Mais j’avais peur.

– A-t-il dit quelque chose ?

– Rien dont je me souvienne. Il était…

Parfois il disait des choses mais je le bloquais, vous voyez.

– Quel était votre état de sobriété à ce moment ?

– Qu’est-ce que ça veut dire ?

– Aviez-vous déjà été saoul avant ?

– Oui.

– Était-ce du fait de l’alcool ?

– Oui.

– Aviez-vous déjà été sous l’influence du quaalude ?

– Non… enfin oui, cette fois où j’étais petite.

– Avez-vous déjà été sous l’influence du quaalude et de l’alcool avant le 10 Mars ?

– Avant le 10 Mars ?

– Oui, de cette année.

– Oui.

– Quand était-ce ?

– Pas les deux en même temps.

– Pardon ?

– Pas les deux en même temps.

-Aviez-vous déjà été sous l’influence de quaalude et d’alcool en même temps avant le 10 Mars ?

– Non.

– Avez-vous ressenti les effets ce 10 Mars ?

– Oui.

– Et lorsque vous étiez assise sur le canapé ?

– Oui.

– Pourquoi pensez-vous que vous étiez sous influence à ce moment ?

– Je me rappelle tout juste ce qui s’est passé.

– Y a-t-il d’autres raisons ?

– Non. J’étais un peu étourdie, vous voyez, comme si les choses étaient un peu floues parfois.

J’avais des problèmes de coordination comme marcher ou quoi.

– Combien de temps Mr POLANSKI a-t-il eu sa bouche sur votre vagin ?

– Quelques minutes.

– Que s’est-il passé ensuite ?

– Il a commencé à avoir un rapport avec moi.

– Que voulez-vous dire par « un rapport » ?

– Il a mis son pénis dans mon vagin.

– Avez-vous dit quelque chose avant qu’il ne fasse ça ?

– J’étais surtout entrain de dire « non, stop »,

Mais je ne me battais pas vraiment car, vous savez, il n’y avait personne d’autre et je n’avais nul part ailleurs où aller.

– A-t-il dit quelque chose ?

– Il ne répondait pas lorsque je disais « non »,

Je crois qu’il… Il disait quelque chose, mai je ne l’écoutais pas et je ne peux pas me rappeler.

– Votre culotte était-elle enlevée à ce moment ?

– Oui.

– Comment a-t-elle été retirée ?

– Il l’a enlevée.

– Quand cela ?

– Après m’avoir embrassé, il l’a attrapée et l’a retirée.

– A-t-il demandé quand était vos menstruations ?

– Oui.

– À quel moment ?

– Pendant qu’il avait un rapport avec moi.

– A-t-il demandé si vous preniez la pilule ?

– Oui.

– Quand a-t-il demandé ?

– Au même moment.

– Qu’a-t-il dit ?

– Il a demandé, il a dit « Tu prends la pilule ? »,

Et j’ai répondu « non. »

Et il a demandé « Quand as-tu eu tes règles la dernière fois ? »

Et j’ai dit « Je ne sais pas, une semaine ou deux, je n’en suis pas sûre. »

– Et qu’a-t-il dit ?

– Il a dit « Allons, tu dois te rappeler. »

Et j’ai dit que je ne me rappelais pas.

– A-t-il dit quelque chose après ça ?

– Oui. Il a dit « Tu veux que je passe par ton derrière ? »

Et j’ai répondu « non. »

– A-t-il dit autre chose ?

– Non.

– Combien de temps a-t-il eu son pénis dans votre vagin ?

– Je ne me rappelle pas combien de temps, mais pas très longtemps.

– Aviez-vous déjà eu des rapports sexuels avec qui que ce soit avant le 10 Mars ?

– Oui.

– Approximativement combien de fois ?

– Deux.

– Comment saviez-vous qu’il avait son pénis dans votre vagin ?

– Je peux le dire. Je pouvais le sentir

– Que s’est-il passé après qu’il ait dit « tu veux que je passe… », Était-ce passer par derrière ?

– Oui.

– Que s’est-il passé ensuite ?

– Je crois qu’il a dit quelque chose genre juste après que j’ai dit ne pas prendre la pilule, juste avant il a dit, « Oh, je ne vais pas aller en toi alors ».

Et j’ai juste répondu… Et il a … Ensuite il m’a mis… Attendez.

Alors il a levé mes jambes plus haut et il est entré dans mon anus.

– Que voulez-vous dire par « il est entré dans mon anus » ?

– Il a mis son pénis dans mon cul.

– A-t-il dit quoi que ce soit à cet instant ?

– Non.

– Avez-vous résisté à ce moment ?

– Un peu, mais pas vraiment car,… (pause).

– Parce que quoi ?

– Parce que j’avais peur de lui.

– Avez-vous à un moment été prévenu qu’il y avait quelqu’un dans la résidence ?

– Oui. Juste après ça une femme a frappé à la porte et a dit « Roman vous êtes là ? »

Et il a répondu « Oui. Je sors du jacuzzi et je m’habille. »

– À ce moment que se passe t-il ?

– Il a marché vers la porte et a entrouvert pour lui parler.

Et je me suis levée et j’ai remis mes sous-vêtements et j’ai commencé à marcher vers la porte.

– Ensuite ?

– Il m’a rassise.

– Que s’est-il passé ensuite ?

– Il a de nouveau engagé un rapport avec moi et ensuite il s’est juste arrêté.

– Savez-vous ce qu’est un orgasme ?

– Oui.

– Savez-vous si il a eu un orgasme ?

– Oui.

– Et comment le savez-vous ?

– Parce que je pouvais le sentir et il y en avait dans mes sous-vêtements.

C’était dans mes sous-vêtements.

C’était sur mon cul et tout.

– Lorsque vous dites cela vous pensez qu’il a eu un orgasme dans votre anus ?

– Oui.

– Que signifie orgasme ?

– C’est de la semence qui sort.

– Vous savez ce qu’est la semence ?

– Oui.

– Avez-vous senti ou vu de la semence ?

– Je l’ai senti.

– Où l’avez-vous senti ?

– Je l’ai senti à l’arrière de mes fesses et dans mes sous-vêtements quand je les ai remis.

– Lorsque vous étiez dans la pièce et avez entendu frapper à la porte, avez vous dit quoi que ce soit ?

– Non, je me suis juste levé et j’ai enfilé mes sous-vêtements.

– Pourquoi n’avez-vous rien dit à ce moment ?

– J’étais encore assez effrayée par lui.

Je n’ai pas… malgré qu’il y eu quelqu’un là-bas.

Je ne savais pas quoi dire.

Je me suis levée.

J’ai cru pouvoir simplement partir et rentrer chez moi et dire quelque chose, vous savez, il était mon seul moyen de rentrer.

– À quel moment avez-vous remis votre culotte après qu’il est mis son pénis dans votre anus ?

– Que je l’ai remise ?

– Oui.

– Dès qu’il s’est levé pour répondre à la porte.

– Alors à ce moment qu’avez-vous fait d’autre ?

– Je me suis juste levée et j’ai commencé à marcher vers la porte.

– C’est là qu’il vous a pris à nouveau ?

– Hu-huh.

– Et qu’est-il arrivé à votre culotte à ce moment ?

– Retirée à nouveau.

– L’avez-vous remise après qu’il ait eu un rapport avec vous une seconde fois ?

– Oui.

– Lorsqu’il vous a laissé, qu’avez-vous fait ?

– Je suis retourné dans la salle de bain et j’ai remis ma robe, peigné mes cheveux et j’ai marché…

J’étais genre entrain de sortir et il a dit « Maintenant, attends moi ! », mais je ne l’ai pas fait.

Je suis sorti.

J’ai pris mes vêtements et voila…

Cette femme était assise là au téléphone.

Et je lui ai dit bonjour et je suis allé m’asseoir dans la voiture.

– Regardons la pièce n°2, une photo d’une femme en noir et blanc, aviez-vous vu la personne représentée dans la pièce n°2 avant aujourd’hui ?

– C’est la femme qui était là-bas.

– C’est la femme qui était au téléphone lorsque vous marchiez pour sortir ?

– Oui.

– Que lui avez-vous dit ?

– Elle a juste… J’ai… Il y a un genre de cloison dans le salon.

Et elle m’a entendu arriver et elle a dit « bonjour. »

Et j’ai passé ma tête là et j’ai dit « salut. »

Et elle a dit « c’est toi la fille que Roman prend en photos ? »

Et j’ai dit « oui » et je suis simplement parti vers la voiture.

– Lorsque vous dites avoir fait du bruit, quel sorte de bruit faisiez-vous ?

– Juste récupérer mes vêtements et mis mes chaussures ou quoi.

– Lorsque vous avez traversé cette pièce, êtes-vous sorti à l’extérieur ?

– J’ai marché… Je n’avais pas à passer dehors pour aller dans cette pièce.

Je ne suis pas allé dehors avant de sortir pour aller à la voiture.

– Mr POLANSKI était avec vous lorsque vous alliez à la voiture ?

– Non.

– Vous êtes allée dans la voiture alors que Mr POLANSKI n’était pas dans le coin ?

– Oui.

– Que s’est-il passé ensuite ?

– J’étais assise dans la voiture et je pleurais.

Et à peu près cinq minutes plus tard il est sorti et il a dit, « Bien, je serais là dans quelques minutes. Je veux parler à cette femme. »

Et j’ai répondu « oh, d’accord »

– Vous a-t-il dit son nom ?

– Non.

– Est-il revenu après quelques minutes ?

– Oui, à peu près dix, je pense.

– Qu’avez-vous fait ?

– J’étais juste assise là. Et puis il est rentré dans la voiture et on est allé à la maison.

– A-t-il dit quelque chose sur la route ?

– Il a dit quelque chose comme… Je ne me rappelle plus quand il a dit ça.

Il a dit…

– Quand vous dites ne pas vous rappeler quand il l’a dit, était-ce dans la voiture où…

– C’était avant que j’aille dehors, je ne me rappelle pas exactement quand.

– Quand avant d’aller dehors ?

– Quand nous étions dans la pièce.

Nous n’avons pas beaucoup parlé sur le chemin de la maison.

– Que s’est-il dit ?

– Il m’a dit, il a dit « Oh, ne dis rien de tout ça à ta mère. »

Et il a dit et … il a dit « Oh, … »

– Que dites-vous ?

– Je ne dis rien.

Il a dit « Ne dis rien de ça à ta mère ni à ton petit ami. »

Et j’ai répondu… Il a dit quelque chose comme « C’est notre secret. »

Et j’ai fait « Ouais »

Et plus tard il a dit «  tu sais, quand je t’ai vu la première fois je me suis promis de ne pas faire un truc comme ça avec toi. »

Et je n’ai rien répondu.

– A-t-il été dit quoi que ce soit d’autre qui vous revienne ?

– Non.

– Qu’avez-vous fait une fois arrivée à la maison ?

– Je suis allée dans ma chambre, je me suis mise en chemise de nuit.

J’ai dis à ma mère pour l’asthme, j’ai dit « Si jamais il parle d’asthme, je lui ai dit que j’en fait »

Et elle a répondu « oh, d’accord »

Et je suis allée dans l’autre pièce et j’ai appelé Steve et je suis remonté dans ma chambre et suis resté assise là.

– Pourquoi avoir appelé Steve ?

– Je ne savais pas du tout quoi faire. J’étais encore un peu saoul.

J’étais encore, vous savez.

Et je ne savais pas si je devais le dire à ma mère ou ma sœur ou, vous voyez.

Donc je l’ai juste appelé, je pleurais au téléphone, je ne savais pas quoi faire d’autre.

– Lui avez-vous dit au téléphone ce qui s’était passé ?

– Non.

– Lui avez-vous demandé de venir à votre domicile ?

– Oui.

– À peu près combien de temps avant qu’il arrive ?

– Il était là environ une heure plus tard, une heure et demie.

– Après votre arrivée ?

– Oui.

– Une fois à la maison vous l’avez immédiatement appelé ?

– J’ai d’abord mis ma chemise de nuit.

– Puis vous l’avez appelé ?

– Oui.

– Que lui avez-vous dit à son arrivée ?

– On était assis dans ma chambre et j’ai commencé à lui raconter ce qui s’était passé.

Je ne lui avais encore pas dit grand-chose et ma mère est entré.

– Qu’a-t-elle dit ?

– Elle me regardait juste, car Kim avait entendu notre conversation et l’a dit à ma mère.

– La police était en chemin ?

– Oui.

– Avez-vous expliqué ce qui s’était passé à la police ?

– Oui.

– Après cela vous ont-ils amené à l’hôpital Parkwood ?

– Oui.

– Avez-vous été examinée par le Dr LARSON ?

– Je pense. Je ne connais pas son nom.

– Avez-vous été examinée par un docteur ?

– Oui.

– Que s’est-il passé après ?

– Ensuite nous sommes allés au commissariat et j’ai parlé à un policier, une policière.

– Vous avez dit au docteur ce qui s’était passé ?

– Oui.

– Avez-vous dit à la policière ce qui s’était passé ?

– Oui.

– Êtes-vous mariée à Roman POLANSKI ?

– Non.

– Savez-vous quel âge il a ?

– La quarantaine je pense.

– Êtes-vous allée à la selle le 10 Mars après que Mr POLANSKI vous ait ramené et avant d’aller voir le docteur ?

– Oui.

– Avez-vous pris une douche ?

– Non.

– Un bain ?

– Non.

– Une douche ?

– Non.

Mr GUNSON : Je n’ai plus de questions.

Le PRÉSIDENT : Je voudrais vous avertir que vous n’êtes à aucun moment autorisée à discuter ou à communiquer sur les questions qui vous ont été posées ni sur vos réponses, en dehors de cette salle du grand jury et tant que celui-ci ou le tribunal ne vous y aura pas autorisé.

Vous devez comprendre que la violation de ces instructions de votre part pourra servir de base pour engager des poursuites contre vous devant un tribunal.

Comprenez-vous ?

Le TÉMOIN : Oui.

Le PRÉSIDENT : Merci, vous pouvez disposer.

 

Traduit de l’Anglais par Wanted-Pedo.

 

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