Philippines | Le pasteur évangélique Apollo Quiboloy et 5 complices poursuivis pour crimes sexuels

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Crimes sexuels, trafic d’êtres humains et agressions contre des enfants
Le pasteur évangélique Apollo Quiboloy, fugitif de la justice états-unienne, la justice des Philippines le poursuit désormais, en compagnie de 5 complices, pour des crimes sexuels commis à l’encontre de victimes âgées de 12 à 25 ans. Ils encourent 30 ans de prison.

Le pasteur évangélique Apollo Quiboloy 74 ans, le”fils de Dieu” autoproclamé, qui était le conseiller spirituel de l’ex-président M. Duterte, a fondé aux Philippines la secte nommée Royaume de Jésus-Christ (KOJC).

Le ministère américain de la Justice l’avait inculpé en novembre 2021 avec deux autres hommes d’exploitation sexuelle de femmes âgées de 12 à 25 ans, entre 2002 et au moins 2018.

Au total, 9 personnes faisaient l’objet d’accusations dans cette affaire dont 3 avaient été arrêtées aux Etats-Unis au moment de son annonce.

“Nous avons étudié l’affaire de manière approfondie et il a été démontré que le pasteur Apollo Quiboloy et ses collègues doivent en répondre”, a dit M. Remulla, ajoutant:

“Nous savons tous qu’il est difficile d’engager des poursuites lorsque les accusés occupent des positions de pouvoir”

Les accusations de crimes sexuels, punis de jusqu’à 30 ans de prison, seront portées devant un tribunal de Davao (Sud) où est basée la KOJC, a-t-il expliqué.

Le pasteur et cinq autres accusés seront également poursuivis chacun devant un tribunal de Manille pour trafic d’êtres humains et agressions contre des enfants, a-t-il précisé, indiquant qu’il demanderait à la Cour suprême de transférer le procès pour crimes sexuels à Manille.

L’AFP a déposé une demande de commentaire auprès de la KOJC.

Selon l’acte d’accusation du ministère américain de la Justice en 2021, le pasteur, âgé alors de 71 ans, avait fait venir aux Etats-Unis “des filles et des jeunes femmes” comme assistantes personnelles avant de les forcer à avoir des relations sexuelles avec lui sous peine d’une “damnation éternelle”.

Certaines devaient ensuite récolter de l’argent pour financer le “mode de vie fastueux” des dirigeants du groupe dont Apollo Quiboloy, avait à l’époque indiqué le ministère américain.

Apollo Quiboloy possédait de vastes résidences à Hawaï, à Las Vegas et dans une banlieue huppée de Los Angeles.

En février, dans un message audio posté sur la chaîne YouTube de sa télévision Sonshine Media, M. Quiboloy a annoncé se cacher par peur d’”un enlèvement ou un assassinat” de la part des gouvernements américain et philippin.

Les Etats-Unis n’avaient pas demandé son extradition jusqu’à la fin de la semaine passée mais M. Remulla a évoqué la possibilité que ce soit fait plus tard.

“Si nous lançons les poursuites seulement après la demande d’extradition, nous pourrions être accusés de la retarder”, a-t-il expliqué.

Interrogé lundi par l’AFP, un porte-parole de l’ambassade américaine aux Philippines a renvoyé toute demande concernant cette affaire au ministère américain de la Justice qui n’a pas répondu dans l’immédiat a une demande de commentaire.

 

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