Polynésie | Un père incestueux jugé pour des viols sur ses deux filles | 12 ans de prison

Ce père de famille a été condamné à 12 de prison pour avoir imposé des fellations à ses deux aînées, de 7 et 10 ans.

père-incestueux-condamné pour viols sur ses deux filles – TNTV

Depuis son box, entre trois gendarmes, l’accusé garde la plupart du temps les yeux fixés au sol.
Ce père de famille est jugé pour avoir imposé des fellations à ses deux aînées, de 7 et 10 ans.
Des fillettes qu’il n’hésitait pas à frapper si elles refusaient de s’exécuter.
Le trentenaire n’est pas inconnu de la justice.
Il avait déjà été condamné pour avoir violemment frappé l’une des deux victimes lorsqu’elle était bébé.
En 2009, il avait aussi écopé d’une peine de deux ans avec sursis pour atteintes sexuelles sur sa belle-sœur, âgée de 12 ans.
Un parcours judiciaire qui laissait présager du pire pour l’avocate des deux fillettes, Me Kari Lee Armour Lazzari :

« C’est un accusé qui a un profil qui devait alarmer, qui devait attirer l’attention. Il aurait dû être surveillé beaucoup plus que ce qu’il ne l’a été et je pense que si ça avait été le cas, on ne serait pas là aujourd’hui pour les faits qui nous préoccupent. »

C’est l’épouse de l’accusé qui avait alerté les gendarmes.
Une femme très pieuse, au comportement ambigu.
Si elle assure apporter tout son soutien à ses filles, elle n’entend pas pour autant divorcer et dit vouloir aider son mari à « changer ».
Un an avant de le dénoncer elle avait d’ailleurs découvert une vidéo de son époux en pleins ébats avec leur aînée.
Mais à l’époque, elle avait passé l’éponge :

« Cette ambivalence pose difficulté dans cette affaire. Le fait qu’elle continue à entretenir ces relations avec le père en allant le voir toutes les semaines en prison prête confusion pour les jeunes filles qui ont du mal je pense à positionner leur mère dans toute cette histoire. »

Sur les recommandations d’un psychologue, les deux petites n’assistent d’ailleurs pas au procès.
Il risquerait selon lui d’accentuer leur traumatisme.
Au deuxième et dernier jour de son procès, l’accusé ne fend pas l’armure.
Incapable de mettre des mots sur les agressions qu’il a fait subir à deux de ses filles, de 7 et 10 ans.
Et quand il y parvient, c’est son propre sort qu’il évoque indirectement :

« Je sais que de leur côté, elles souffrent. Comme moi aussi et ma femme »,
ne peut il s’empêcher de dire.

Une souffrance qui, pour les fillettes, est bien plus vive et qui perdure et perdurera, comme lui a fait remarquer l’avocate des petites.
D’autant plus que leur mère, qui assure les soutenir, n’entend pas rompre avec celui qui est aussi leur agresseur.

« L’inceste paternel est un traumatisme profond, durable. Ce ne sont déjà plus les mêmes enfants« ,
lance l’avocate générale dans ses réquisitions.

Puis elle réclame 12 ans de prison contre le père de famille.
La peine, peu importe. Il l’assumera assure son avocate Me Karina Chouini.
Pour elle, l’homme a réellement pris conscience de la gravité de ses actes et mettra à profit sa période de détention pour travailler sur lui-même :

« Nous avons entendu durant ces deux jours d’audience, grâce à la psychologue qui est venue déposer à la barre et qui nous a dit qu’il avait un problème effectivement mais que c’était tout à fait curable dans le sens où, en suivant de soins, en discutant, en faisant partie de groupes de parole, il pourrait se réadapter à la société et en quelques sortes guérir de ce qui était pour lui plus fort que lui : ses pulsions sexuelles et son addiction sexuelle. »

Les jurés ont finalement suivi les réquisitions de l’avocate générale.
Le père incestueux a été condamné à 12 ans de prison.
Il a été conduit à Tatutu dès le jugement rendu.
Sources : tntvnews/polynesie1
tntvnews/polynesie2
radio1.pf

Source(s):