Petit-Couronne | Il filme une mère et sa famille dans les vestiaires de la piscine

Déjà condamné plusieurs fois pour agressions sexuelles et viol, un homme filmait une mère et sa fille se déshabillant dans la cabine.

Le 10 mai 2017, la police est appelée à intervenir à la piscine l’Archipel de Petit-Couronne.

Un homme, Marc L. (46 ans) vient d’être intercepté par le maître-nageur de l’établissement après qu’une jeune fille de 11 ans l’ait repéré en train de la filmer ainsi que sa mère, alors qu’elles étaient en train de se changer.

L’individu avait fait passer son téléphone sous la cloison séparant sa cabine et celle de ses victimes.

La mère de famille l’avait déjà repéré en train de la regarder fixement alors qu’elles se douchaient.

Sur le téléphone de l’homme, saisies par la police, plusieurs vidéos prises dans les vestiaires et laissant apparaître des parties intimes féminines sont retrouvées.

D’autres montrent des images prises sous des jupes.

Marc L., qui a déjà été condamné pour viol et pour agressions sexuelles, est cette fois poursuivi pour atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne.

« Des sites internet adaptés »

« Pourquoi preniez-vous ces vidéos ? », questionne la présidente du tribunal correctionnel.

– « Si je pouvais vous expliquer, je ne l’aurais jamais fait. Je ne me suis pas contrôlé, je n’étais pas dans mon état normal, c’était une envie ».

– « Si vous avez besoin de voir des gens nus, il existe des sites internet adaptés. Ce qui est le plus inquiétant dans tout ça, c’est surtout la démarche qui est la vôtre », souligne la magistrate.

– « Je sais très bien que j’ai un problème grave. C’est pour ça que j’ai entamé un suivi psychiatrique », s’explique le prévenu.

« Son comportement est dangereux, il a une personnalité extrêmement inquiétante. Il n’arrive pas à se contrôler malgré les nombreuses condamnations pour des faits de nature sexuelle. Je vous demande de prononcer la peine maximum. Au vu de son casier et de son profil, si on ne la prononce pas pour lui, on se demande pour qui on la prononcera », estime la substitut du procureur.

Elle demande de surcroît la révocation du sursis d’un an placé au-dessus de la tête de l’homme depuis sa condamnation pour viol, réquisitionnant ainsi trois ans ferme contre Marc L.

« Mon client n’avait pas pris conscience qu’il fallait qu’il évoque ses pulsions avec son psychiatre. C’est chose faite aujourd’hui, son traitement a été adapté en conséquence. Il a plus besoin de soins que d’une nouvelle détention », plaide l’avocat de la défense.

Le tribunal condamne finalement le voyeur à un an de détention et révoque son sursis à hauteur de six mois.

Source : www.paris-normandie.fr

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