Paris | Un médecin addictologue accro à la pédopornopgraphie dénoncé par un informaticien

non

Il demande au vendeur de récupérer tous les fichiers qu’il avait supprimés
Paris : accro à la pédopornographie, le médecin addictologue dénoncé par un informaticien.

Cet homme de 69 ans, praticien dans un hôpital parisien, a été confondu après sa venue chez un réparateur informatique à qui il avait demandé de récupérer des fichiers qu’il avait pourtant supprimés.

Les enquêteurs ont mis au jour des milliers de vidéos mettant en scène des enfants sur son disque dur.

Comment lutter contre une addiction ? Il a sans doute passé une grande partie de sa vie à aider des gens qui cherchaient une réponse à cette question.

Ce que personne ne savait en revanche, c’est qu’il luttait lui-même contre sa propre addiction à la pédopornographie.

L’homme de 69 ans, médecin spécialisé dans un hôpital parisien, a été interpellé il y a quelques jours chez lui dans les Hauts-de-Seine.

Dans le disque dur de son ordinateur, les policiers de la brigade de protection des mineurs (BPM) ont retrouvé plus de 4700 fichiers, majoritairement effacés, mettant en scène des enfants.

Le suspect a reconnu les faits. Déféré devant un magistrat, il comparaîtra en février prochain devant un tribunal.

En attendant, il a été « placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec des mineurs et obligation de soins », précise le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Il se présente dans un magasin informatique sous une fausse identité

Au milieu de l’été, le médecin se sent débordé par ses pulsions malsaines.

Il repense aux milliers de fichiers pédopornographiques qu’il avait téléchargés en passant par une application sécurisée. Comme il l’expliquera aux enquêteurs lors de sa garde à vue, il avait décidé, « par dégoût de lui-même » de supprimer toutes ces vidéos. Mais on ne se débarrasse pas comme cela d’une addiction.

Alors, en août, le voici qui pousse la porte d’un magasin informatique rue Mongallet à Paris (XIIe).

Il tend au vendeur le disque dur et lui demande de récupérer tous les fichiers qu’il avait supprimés.

Le réparateur fait son travail. Il découvre alors tous les fichiers pédopornographiques. Il contacte évidemment la police.

Le parquet de Nanterre saisit la brigade de protection des mineurs.

Première étape : obtenir l’identité de ce client. Il a bien laissé son nom au vendeur du magasin. Mais il a donné une fausse identité.

Mais il suffit de fouiller dans le disque dur pour obtenir cette information. L’homme est finalement interpellé chez lui quelques semaines plus tard.

Les enquêteurs ont évidemment cherché à savoir si le suspect avait également pu commettre des agressions sexuelles. Ils n’ont rien trouvé.

Par ailleurs, interrogés par les policiers, l’épouse et les enfants du médecin n’avaient jamais constaté de geste déplacé de sa part.

Source(s):