Palaiseau | Seulement 10 ans de prison pour des viols répétés sur ses trois filles !

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La mère est au courant de ce qui se passe, mais ne réagit pas
Palaiseau, 2015. Les faits se sont produits dans un appartement de la résidence du Pileu. LP/I.F.
L’homme a été condamné pour viols et agressions sexuelles sur ses trois filles et deux de leurs copines. Sa femme a également été condamnée pour non-dénonciation de ces viols et pour des violences.

Elles décrivent l’enfer d’un foyer.

Il n’a cessé de se défausser sur sa consommation d’alcool pour prétendre qu’il ne se souvenait pas de ce qui s’était passé. À la fin de son procès devant la cour d’assises de l’Essonne à Évry, ce père de famille, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur ses trois filles, aujourd’hui âgées de 20 à 24 ans, et deux de leurs copines, a fini par lâcher du bout des lèvres que les accusations étaient vraies.
Ce vendredi soir, il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Sa femme a été condamnée à 5 ans de prison dont trois avec sursis pour ne pas avoir dénoncé ces crimes et pour des violences, notamment sur l’aînée de ses filles.

Les faits remontent aux alentours de 2008 et auraient duré environ deux ans, dans leur appartement du clos du Pileu, à Palaiseau.

Les faits se produisaient dans la chambre des enfants, ou sous la douche, quasi quotidiennement.

L’accusé n’hésitait pas à leur mettre la main sur la bouche pour les empêcher de crier. C’est après un passage en cellule de dégrisement que l’accusé arrête la boisson et que les viols cessent.
La mère est au courant de ce qui se passe, mais ne réagit pas. « Ne pas avoir dénoncé, c’est pas bien », reconnaît-elle à la barre.

Depuis, elle a quitté son mari et la métropole. Mais elle aussi est sur le banc des accusés, non seulement pour s’être tue, mais aussi pour des violences sur mineur. L’aînée a raconté les gifles, avoir été projetée contre les murs, avoir eu les cheveux tirés ou avoir été obligée de garder la main en l’air pendant une heure.
En 2014, la cadette de la famille finit par briser le secret et se confie à des copines puis l’infirmière scolaire. À la suite de ces révélations, son père n’avait pas hésité à lui dire qu’il la haïssait.

Source : https://www.leparisien.fr/essonne-91/palaiseau-un-pere-de-famille-condamne-a-10-ans-de-reclusion-criminelle-pour-avoir-viole-ses-filles-19-03-2021-8429233.php

Dans cet appartement du clos du Pileu, à Palaiseau (Essonne), trois sœurs accusent leur père de viols répétés jusqu’à leurs 10, 14 et 17 ans.

Frédéric et Sophie T., la cinquantaine, sont jugés par la cour d’assises de l’Essonne ce mardi pour viols et agressions sexuelles sur mineures.

Ce lourd secret a été brisé par M., la plus jeune des sœurs.

Ce 21 mai 2014, épaulée par deux copines à qui elle s’est confiée, elle rend visite à son infirmière scolaire.

Qui la connaît bien, puisqu’elle enchaîne les malaises et les crises d’angoisse à l’école.

La fillette a des révélations à faire.

Selon M., son père la « touche » tous les soirs jusqu’à ses 10 ans en 2008.

Depuis quand ? La durée des faits, elle, est « imprécise ».

Le soir, très alcoolisé, Frédéric T. prétextait ne pas avoir reçu de « bonne nuit » de sa fille.

Il rentrait alors dans sa chambre et lui aurait mis les « doigts dans le sexe ».

De fréquentes masturbations sous la douche sont aussi évoquées.

Mais ce n’est pas tout.

Ses grandes sœurs seraient aussi victimes.

« Maman est au courant », ajoute M. auprès de l’infirmière.

Les grands-parents, qui n’y croient pas, tentent de dissuader M. d’enclencher une procédure judiciaire.

«On criait que ça nous faisait mal, mais ma mère ne réagissait pas»

Treize ans plus tard, à la barre de la cour d’assises de l’Essonne, le récit de la jeune femme n’a pas bougé d’une ligne.

« Le soir, j’étais dans le lit superposé, j’essayais de me coller au mur mais il m’attrapait la jambe pour me tirer vers lui, raconte-t-elle.

Il enlevait le pantalon de pyjama ou glissait sa main dedans.

Il nous disait de nous taire.

On criait que ça nous faisait mal, mais ma mère ne réagissait pas. »

Dans ces chambres enfantines aux couleurs criardes, « les filles criaient pour alerter leur mère, qui mettait fin aux agissements du père en lui demandant d’aller se coucher », appuie l’enquêtrice de la brigade des mineurs de l’Essonne.

La mère, elle, nie avoir reçu la moindre confidence.

« Elle nous disait qu’on mentait, regrette M. Aujourd’hui, je lui en veux encore plus qu’à mon père. »

Foyer bancal et peu aimant

Au gré des témoignages se dessine un foyer bancal et peu aimant.

Au Clos du Pileu, le père, ancien cuisinier et chauffeur routier, sombre dans l’alcoolisme entre 2000 et 2008.

Il boit « un litre de whisky par jour », confirme sa femme.

S’assoupit sur le canapé et fréquente peu son lit.

Jusqu’à un contrôle routier en 2008.

Un « déclic » pour Frédéric T., qui finit en cellule de dégrisement en plein après-midi.

La fin de son alcoolisme aurait scellé la fin des viols.

Le père de famille ne se serait pas limité à ses filles.

Il aurait aussi agressé les copines qui passaient à la maison.

Deux d’entre elles sont d’ailleurs sur le banc des parties civiles.

Les deux accusés, eux, comparaissent libres.

Il «chahute» avec les copines de passage

A l’époque, ces copines sont gênées par ce père souvent nu, qui « chahute » avec elles.

L’une d’elles raconte qu’à 9 ans, il a tenté de lui embrasser le sexe.

Sous forme de jeu, il aurait aussi mis la main sur ses parties intimes.

Auditionné à l’époque suite à ces accusations, « Frédéric T. ne pouvait admettre avoir eu de tels gestes, explique l’enquêtrice.

Il se souvenait avoir été alcoolisé. Puis disait : Si les filles le disent, c’est que c’est vrai. »

« Vous n’avez jamais remarqué que votre mari avait des problèmes de mémoire ? », demande le président de la cour à Sophie T.

« Non », répond-elle, tout en admettant qu’il « ne connaît aucune de nos dates d’anniversaire ».

La mère, qui fait le ménage à la mairie de Palaiseau, avale des somnifères tous les soirs pendant sept ans.

Décrite comme « grande gueule », « dépensière » et « menteuse » par sa belle-famille, ses voisins ne sont guère plus élogieux et l’accusent de traiter ses filles comme ses « boniches ».

Ils entendent Sophie vociférer sur elles et voient Frédéric tituber dans la résidence.

« La cour devra répondre à deux questions : est-ce que Monsieur T. ne peut pas se souvenir, et est-ce que son épouse peut ne rien avoir vu ? », résume l’avocat général.

Le procès se poursuit jusqu’à ce vendredi.

Actualisation | Verdict :

Palaiseau : un père de famille condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour avoir violé ses filles

L’homme a été condamné pour viols et agressions sexuelles sur ses trois filles et deux de leurs copines. Sa femme a également été condamnée pour non-dénonciation de ces viols et pour des violences.

Il n’a cessé de se défausser sur sa consommation d’alcool pour prétendre qu’il ne se souvenait pas de ce qui s’était passé. À la fin de son procès devant la cour d’assises de l’Essonne à Évry, ce père de famille, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur ses trois filles, aujourd’hui âgées de 20 à 24 ans, et deux de leurs copines, a fini par lâcher du bout des lèvres que les accusations étaient vraies.

Ce vendredi soir, il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Sa femme a été condamnée à 5 ans de prison dont trois avec sursis pour ne pas avoir dénoncé ces crimes et pour des violences, notamment sur l’aînée de ses filles.

Les faits remontent aux alentours de 2008 et auraient duré environ deux ans, dans leur appartement du clos du Pileu, à Palaiseau. Les faits se produisaient dans la chambre des enfants, ou sous la douche, quasi quotidiennement. L’accusé n’hésitait pas à leur mettre la main sur la bouche pour les empêcher de crier.

C’est après un passage en cellule de dégrisement que l’accusé arrête la boisson et que les viols cessent.

La mère est au courant de ce qui se passe, mais ne réagit pas.

« Ne pas avoir dénoncé, c’est pas bien »

reconnaît-elle à la barre.

Depuis, elle a quitté son mari et la métropole. Mais elle aussi est sur le banc des accusés, non seulement pour s’être tue, mais aussi pour des violences sur mineur. L’aînée a raconté les gifles, avoir été projetée contre les murs, avoir eu les cheveux tirés ou avoir été obligée de garder la main en l’air pendant une heure.

En 2014, la cadette de la famille finit par briser le secret et se confie à des copines puis l’infirmière scolaire.

À la suite de ces révélations, son père n’avait pas hésité à lui dire qu’il la haïssait.

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