Ornolac-Ussat-les-Bains | Une adolescente violemment battue et violée

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le principal suspect nie les faits et parle d’une relation sexuelle consentie
Le 7 octobre dernier, une adolescente de 15 ans a été violemment battue puis violée à Ornolac-Ussat-les-Bains. Un homme, principal suspect, a été interpellé peu de temps après. S’il reconnaît avoir eu une relation sexuelle avec la jeune fille, il nie le viol et les violences.

Début octobre, le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire criminelle pour “viol aggravé sur mineure de plus de 15 ans”, à la suite d’une agression qui s’est déroulée dans la soirée du samedi 7 octobre dans un petit chemin de la commune d’Ornolac-Ussat-les-Bains, à quelques kilomètres de Tarascon-sur-Ariège.

“À ce stade, nous sommes qu’au tout début des investigations. Il y a encore un certain nombre de vérifications techniques à opérer. Des prélèvements ont rapidement été réalisés, explique Me Dedieu, l’avocat ariégeois de la victime.

Pour l’instant, le principal suspect [qui reste présumé innocent NDRL] nie les faits. Lors des 48 heures de garde à vue, il a reconnu avoir eu une relation sexuelle avec ma cliente, mais, pour lui, il s’agissait uniquement d’un rapport sexuel consenti.”

Me Andrieu, qui a assisté l’auteur présumé au cours de sa garde-à-vue, n’a pas souhaité s’exprimer pour préserver le secret de l’instruction.

Plusieurs longues minutes

De son côté, l’avocat de la partie civile nous a, lui, bien confirmé que cet homme arrêté, âgé seulement d’une trentaine d’années, est déjà connu des services de police :

“Il y a déjà au moins une condamnation à son casier, nous apprend Me Dedieu. Pour des faits de violence sur conjoint ou ex-conjoint. Son ex-compagne avait déjà fait l’objet des colères de ce Monsieur.”

Concernant les faits, Me Dedieu précise :

“Ma cliente est montée volontairement dans son véhicule. Ce n’est pas un ami, ni un copain, mais pas, non plus, un total inconnu. C’est quelqu’un qu’elle connaissait de vue.

Ce soir-là, il a prétexté vouloir aller chercher des cigarettes à Tarascon-sur-Ariège et lui a demandé, de manière insistante, de l’accompagner pour ne pas avoir à faire le voyage seul.

C’était soit-disant l’histoire d’un petit quart d’heure aller-retour, mais il en a profité pour passer à l’acte. Il est allé s’isoler sur une petite route communale et a abusé d’elle.”

La scène aurait duré plusieurs longues minutes :

“Il y a des violences qui ont été commises puisqu’elle était opposée à ce rapport. Le gaillard a dû porter des coups pour vaincre ses dernières réticences.”

C’est immédiatement, lors de son retour à son domicile situé à Auzat, que la jeune victime a alerté sa maman :

“C’est assez rare, dans ce type d’affaire, qu’on ait une dénonciation qui intervienne aussi rapidement.

En général, il y a une période de sidération, de honte, surtout chez les jeunes qui développent facilement un sentiment de culpabilité.

Cette jeune fille a un milieu familial particulièrement structurant qui lui a permis de rapidement déverrouiller sa parole, même si, aujourd’hui, elle est toujours dans la sidération.

Je pense qu’elle ne réalise pas encore totalement. Psychologiquement et physiquement, c’est une épreuve.”

L’instruction sera longue :

“Il faut compter au moins dix-huit mois. Il y a toute une série d’actes incontournables à réaliser.

Nous venons à peine de nous constituer partie civile, le chemin sera encore très fastidieux pour ma cliente”, conclut le conseil.

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