Douai | Un octogénaire condamné pour viols sur sa petite voisine de 6 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 02/11/2024
- 17:38
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Son casier judiciaire était vierge et il avait scrupuleusement respecté son contrôle judiciaire : R. G., 81 ans, comparaissait libre à Douai, n’ayant jamais effectué un seul jour de prison, même préventive.
Ce vendredi, il a été condamné à neuf ans de prison avec mandat de dépôt, et part donc en cellule.
La cour est allée au-delà du réquisitoire du procureur (8 ans ferme avec mandat de dépôt).
Plus de 2 600 images pédopornographiques
Peut-être se percevait-il encore, ce vendredi, comme quelqu’un qui n’a rien à se reprocher.
Ce deuxième jour de procès a notamment été consacré aux plus de 2 600 images pédopornographiques saisies à son domicile sur différents supports.
« Il a dit que pour lui, ces photos n’avaient rien de sexuel, qu’il trouvait ça joli et ne savait pas que c’était interdit », raconte Me Florence Sturbois-Meilhac, avocate de la partie civile.
Les ordinateurs ont été saisis en 2019, lorsqu’une jeune femme a porté plainte pour des faits commis quand elle avait 6 ans.
Sa mère, qui partait tôt le matin faire des ménages, confiait la petite Chloé (prénom d’emprunt), qu’elle élevait seule, au voisin de palier.
Âgé de 61 ans, il était chargé de la garder puis de l’emmener à l’école.
Le retraité vivant seul aurait d’abord obligé la fillette à enlever son pantalon et se recoucher avec lui, avant de passer aux caresses, puis, plus tard, aux agressions sexuelles et aux viols.
De quoi encourir vingt ans de réclusion.
L’accusé a assuré que la plainte de la victime était motivée par la rancœur d’avoir été grondée pour une tartine renversée ou par un inceste.
« Soulagé »
Les abus ont cessé quand la famille a déménagé.
Pendant ses années collège, la victime a parlé de ce qui lui était arrivé : à sa meilleure amie, son premier petit ami…
Mais il a fallu attendre 2009 pour qu’elle pousse la porte de la gendarmerie.
« Elle est soulagée », a expliqué son avocate une fois le verdict rendu.
De la prison ferme, pour un homme de 81 ans ?
« La gravité des faits le justifie, estime l’avocate de la partie civile. Et puis il nie les actes, il nie le caractère sexuel des images qu’il a chez lui… Après deux jours d’audience, on en est toujours au même point, loin de la remise en question. »
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