Albertville | Sulejman, un homme de 40 ans écope de 18 mois de prison dont 9 avec sursis pour avoir agressé une jeune fille de 16 ans

L’agresseur sexuel d’une jeune albertvilloise condamné à de la prison

Photo lessorsavoyard Le 3 mars 2018, Sulejman, un homme de 40 ans qui travaillait en binôme avec une jeune albertvilloise pour le compte d’une société de nettoyage, s’est rendu coupable d’agressions sexuelles.

La patronne de la société de nettoyage n’était pas présente à l’audience. Peut-être qu’elle aurait dû. Et peut-être qu’elle n’a pas d’enfant. Car devant les faits, elle a affirmé,

« c’est la parole d’une enfant de 16 ans contre le mis en accusation, elle ne vaut rien ».

La patronne n’était pas là, tout comme Sulejman

« qui aurait pu s’expliquer sur les faits, regretta la procureur » « qui aurait pu faire preuve de courage »

souligna l’avocat de la victime. C’est comme ça.

L’agression s’est produite le 3 mars 2018. Le prévenu et la jeune femme nettoyaient la chambre d’une résidence de tourisme.

A la pause, Sulejman saisit ses cheveux, la jette sur le lit, le ventre contre le matelas, baisse son pantalon, la saisit à la gorge et frotte son sexe contre elle. Elle crie et parvient à se dégager et s’enfuir.

La parole d’une enfant ne vaut rien ? Mais son attitude ? Un à un, la juge égrène les témoignages des personnes qui l’ont croisée après les faits : Le directeur de l’établissement l’a trouvée en pleurs, choquée, incapable de prononcer un mot.

Un autre employé relate qu’elle s’est cachée derrière lui pour fuir l’agresseur. Une autre l’a entendue crier et l’a retrouvée terrorisée.

Invitée à s’exprimer, la jeune femme, très émue, rapporte qu’à l’époque

« personne ne m’a comprise, les policiers n’ont même pas été appelés ».

Elle confie un traumatisme ayant gangrené sa vie :

« J’ai arrêté de travaillé, interrompu mes études. Je n’ai pas le bac et j’ai peur de travailler avec des hommes. Je sais que mon agresseur nie, mais je sais aussi ce que j’ai vécu ».

Car Sulejman réfute tout dans ses dépositions… il insinue même que l’initiative du bisou viendrait d’elle, que ce serait elle qui aurait saisit son sexe.

Maître Paradan avoua qu’il était toujours difficile de donner la preuve d’une agression sexuelle, mais là, il insista sur le regard de tous les témoins qui ont noté une demoiselle en pleurs, prostrée, terrorisée :

« A cet âge là, une agression sexuelle, c’est un tremblement de terre ».

Il dressa le portrait d’une jeune fille travailleuse, bien dans sa peau, sélectionnée en équipe nationale de football. Une jeune fille ayant de l’avenir.

« Pour déterminer les préjudices, il n’y a pas de règles absolues s’agissant d’humain. Au bout d’un moment, le traumatisme doit s’estomper et peu de cas deviennent pathologiques avec un mal qui s’enkyste. Pour ma cliente, le pédopsychiatre qui la suit a jugé utile de l’hospitaliser ».

Elle pleure.

La procureure fit le même constat que l’avocat, oui, c’est dur d’apporter la preuve en matière d’agression sexuelle.

« mais compte-tenu des circonstances, du lieu et des témoignages »,

elle estima l’agression constituée et demanda 18 mois de prison dont 9 ferme. La juge lui en infligea 12 dont 4 ferme.

Source : lessorsavoyard

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