Cherbourg | 8ans de viols et agressions sexuelles sanctionnées par de la prison à domicile

oui

Pédocriminel En liberté

“Il dit que c’est la petite qui venait se frotter à lui”
Un homme de 93 ans a été jugé mardi 11 avril par le tribunal judiciaire de Cherbourg pour des agressions sexuelles incestueuses commises sur sa petite-fille.

La jeune victime a subi, entre 2012 et 2020 à Cherbourg, soit entre ses 6 et 14 ans, des agressions sexuelles incestueuses du mari de sa grand-mère. Ce dossier relève des assises car il y a eu pénétration par une personne ayant autorité. Mais il a été correctionnalisé car il fallait juger vite.

Le prévenu s’avance péniblement à la barre. Canne à la main, il demande une chaise et entend mal les questions du président. Après quelques minutes d’audience, le président fera une suspension. La séance reprendra en l’absence du prévenu.

Ce dossier est parti d’un signalement du centre hospitalier du Cotentin après un examen médical et psychologique de la jeune fille. Elle a alors raconté ce qu’elle a subi au fil des années.

Le 21 avril 2022, la jeune fille est entendue par les policiers. Tout a commencé quand elle avait 6 ans. Son calvaire a duré huit ans.

Lorsqu’elle faisait des siestes, il venait dans son lit, lui faisait des gratouilles dans le dos. Puis, lui prenait sa main, lui mettait sur son sexe et faisait des allées et venues. Un été, elle est partie en vacances en Crête avec ses grands-parents. L’homme profitait de l’absence de son épouse pour recommencer. Il est venu sur sa petite-fille, il a mis sa main dans sa culotte et son doigt dans son sexe.

En vacances à Barneville, quand il était seul avec la fillette, il se livrait à des attouchements. L’homme s’en est pris également à la mère de la fillette et à une nièce.

L’avocat de la jeune fille précise :

“Tout est prétexte pour un rapprochement physique avec sa petite-fille. Elle a eu des troubles graves. Elle a été hospitalisée 15 jours. Elle s’est scarifiée. On ne sait pas s’il reconnaît les faits. Il doit dire exactement ce qu’il a fait. On part avec des gratouilles dans le dos, puis petit à petit il arrive à son sexe.”

L’avocat du prévenu indique :

“Il a des problèmes de santé. Il ne refuse pas de faire face à ses responsabilités. Il présente ses excuses à la victime.”

Pour la procureure :

“C’est un pervers sexuel. Il dit que c’est la petite qui venait se frotter à lui”.

Le tribunal condamne le prévenu à 48 mois de prison dont 30 avec sursis probatoire pendant trois ans et obligation de soins. Les 18 mois de prison ferme seront à faire à domicile sous bracelet électronique. Il est interdit de contact avec sa petite-fille. Il sera inscrit au fichier des infractions sexuelles (FIJAIS). Il devra payer 10 000 € de préjudice moral à la jeune fille, 1 000 € de dommages et intérêts à sa mère de dommages et 800 € de frais de justice.

Source(s):