Caveirac | Un instituteur Pédocriminel présumé, remis discrètement en liberté

Un homme mis en examen dans un dossier de pédophilie sur des écoliers gardois a discrètement été remis en liberté le 21 fin janvier

Un instituteur mis en examen pour des actes de pédophilie sur des écoliers de Caveirac, un village proche de Nîmes, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris ce mercredi soir 12 février.

La nouvelle provoque la colère des parents des enfants de l’école où enseignait l’instituteur. Lequel a été placé sous contrôle judiciaire le 21 janvier dernier par le juge d’instruction, a confirmé ce jeudi une source judiciaire.

Contactée par téléphone, une mère de famille dont le fils est concerné par les agissements du sexagénaire n’a pas caché son incompréhension face à la mesure de remise en liberté du suspect.

Officiellement, nous ne sommes au courant de rien. On ne nous dit rien. certaines informations vont dans le sens d’une remise en liberté pour raisons médicales, d’autres informations sont contradictoires. Les familles des parties civiles n’ont pas été tenues informées de cette évolution du dossier.

L’avocat du mis en examen, contacté à plusieurs reprises, n’était pas joignable pour donner son avis sur le dossier.

Le sexagénaire, natif de Marseille, conteste en bloc toutes les accusations même s’il est mis en examen pour des faits de viols et d’agressions sexuelles.

Selon l’enquête, démarrée en décembre 2016, consécutive au dépôt de plainte de la mère d’une petite fille, les gendarmes auditionnaient plusieurs enfants au terme d’un protocole spécialisé. Les révélations détaillaient des “jeux” conduisant à des contacts sexuels.

Les “jeux” consistaient à goûter son “zizi” ou à se laisser goûter la “minette” mais aussi à laisser l’instituteur mettre son doigt dans le “cucu” ou la “minette”, indiquait une source proche du dossier lorsque l’instituteur a fait l’objet d’une mise en examen en septembre 2017.

L’instruction des trois juges qui se sont succédés sur cette affaire avait retenu des faits pour six enfants (dont cinq constitués comme parties civiles) visés par les agissements de l’enseignant.

La justice évoque clairement:

Des fellations pratiquées sur l’intéressé, des pénétrations anales et vaginales avec le doigt et une pénétration pénienne.

Pour une source judiciaire, “la difficulté dans ce type d’affaires est d’établir la matérialité des faits. Le comportement de ce type de personnes s’apparente à celui d’un prédateur”, était-il précisé en janvier 2019, deux ans après le début de l’affaire.
“Délais anormalement longs”, Me Fumanal.

Mes Pierry Fumanal et Khadija Aoudia sont parties civiles et représentent les parents d’enfants concernés par ce dossier. Me Fumanal a déploré “des délais de procédure qui deviennent anormalement longs, pour les victimes, reléguées sur le banc des remplaçants dans ce match qu’est devenue la phase d’instruction”. L’avocat a ajouté que:

Le magistrat en charge du dossier a refusé aux motifs des délais qui alourdiraient le dossier, une expertise psychologique de ma jeune victime, pour finalement, au nom de ces mêmes délais, libérer le mis en examen.

Pour sa part, Me Marc Roux, l’avocat de l’enseignant n’était pas joignable.

 

source : midilibre

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