Carcassonne | Condamné pour agression sexuelle sur une enfant de 10 ans dans un cinema

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Pédocriminel En liberté

Multipliait-il ses chances de se retrouver à côté d’un enfant ?
Un Chaurien âgé de 48 ans a été jugé devant le tribunal correctionnel, pour répondre d’une agression sexuelle sur fillette de 10 ans. Les faits avaient eu lieu le 9 avril dernier, lors d’une séance de cinéma au multiplexe CGR de Pont Rouge

Placé sous contrôle judiciaire depuis le 11 avril, c’est libre que Stéphane est arrivé à la barre du tribunal avec son air penaud.

Facteur à Castelnaudary, cet homme de 48 ans était poursuivi pour avoir eu des gestes déplacés à caractère sexuel envers une fillette de 10 ans, lors de la projection du film ‘‘Super Mario Bros’’ au multiplexe CGR de Carcassonne.

Nous sommes le dimanche 9 avril, en plein week-end de Pâques.

Ce soir-là, c’est à 22 h 30 que les fonctionnaires de police avaient été appelés par la maman de la fillette, qui venait de dénoncer des attouchements qu’elle avait subis de la part de son voisin de siège.

À la lecture de la procédure, on apprend ainsi que le prévenu était déjà installé quand la fillette s’est assise à côté.

Là, alors que le film avait commencé, Stéphane lui a alors caressé la cuisse, avant de mettre sa main gauche dessous.

Sidérée, la fillette dit avoir eu très peur.

En classe de CM2 à l’époque, elle regrette de ne pas avoir crié dans la salle.

Elle se sent coupable et convaincue qu’elle aurait pu s’opposer plus fermement.

Une ITT psychologique de 20 jours lui a été prescrite.

Lors de son interpellation, Stéphane sera trouvé porteur de trois tickets pour le film ‘‘Super Mario Bros’’, qu’il est allé voir à chacune des séances de 16 h, 18 h et 20 h, ce dimanche 9 avril.

Multipliait-il ses chances de se retrouver à côté d’un enfant ? En garde à vue, il va expliquer cette curiosité par le fait qu’il aime bien voir les détails d’un film.

Après avoir nié les faits reprochés dans un premier temps, “peut-être que mon genou l’a touché”, puis reconnu avoir eu “un geste déplacé” en disant qu’il n’avait “pas vu qu’elle était si jeune”, Stéphane a fini par parler de cette pulsion qu’il a depuis un an :

“Je regrette, j’aurais dû sortir ma main. Ce qui me rend malade, c’est que je ne l’ai pas sentie. Dans ma tête, je n’avais pas envie de ça. Je ne sais pas pourquoi, ce sont les cuisses qui m’attirent ! Il faut vraiment que je voie un psychologue…”

Aujourd’hui, cet homme en conflit avec lui-même suit une thérapie pour trouver des réponses à ses nombreuses interrogations.

Aux intérêts de la fillette et de sa mère, Me Céline Colombo s’est dite ennuyée suite aux dépositions du prévenu, “car j’avais cru comprendre qu’il reconnaissait les faits”.

Pour le ministère public, la vice-procureure a regretté ce “revirement de version” de Stéphane:

“Qui nous explique qu’il ne faut point y voir de connotations sexuelles. Alors qu’il va avoir pour voisine une petite fille, et qu’il va profiter de cette salle obscure pour la toucher. On y est un peu caché, il fait un peu noir et il y a un public très jeune à proximité…”

La peine d’un an de prison assorti d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans a ainsi été requise, avec une obligation de soins et une interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs durant dix ans.

Une inscription fichier nationale des délinquants sexuels a aussi été demandée.

À la défense, Me Jean-Christophe Marti a tenté de plaider la relaxe, “faute d’élément intentionnel” de la part de son client.

À l’issue de son délibéré, le tribunal a finalement suivi les réquisitions du parquet.

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