Guingamp | Un homme condamné à 48 mois de prison pour agression sexuelle sur mineure

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Le soir du 6 septembre 2022, il la prend dans ses bras et les caresses « dérapent »
enfant dans une petite pièce avec les mains levées pour échapper aux coups
Le mardi 26 septembre 2023, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc jugeait un homme de 42 ans pour agression sexuelle sur une mineure, à Guingamp.

Le prévenu est arrivé sous escorte policière.

Il est en effet détenu à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc dans le cadre d’une détention provisoire.

Au lendemain de sa garde à vue en septembre 2022 dans les locaux de la gendarmerie de Guingamp, il avait été présenté à un juge d’instruction et mis en examen pour viol sur mineure.

Au cours de la procédure, les examens gynécologiques réalisés sur la victime ont permis d’écarter toute pénétration et donc tout viol.

C’est donc pour cette raison que l’intéressé doit répondre aujourd’hui des faits d’agression sexuelle.

Un prévenu qui s’empêtre dans ses explications

Entre 2021 et 2022, le prévenu a vécu à Guingamp, chez la mère de la victime.

Il a partagé son toit, son lit et les relations sexuelles, malgré cela, il nie le concubinage.

Pour lui, c’était une forme de colocation:

« C’était purement amical », déclare-t-il.

La présidente s’étonne :

« Vous croyez qu’il est courant d’avoir des relations sexuelles avec ses amis ? »

L’homme ne se déstabilise pas:

« C’est elle qui me mettait la pression pour les relations sexuelles, j’étais pieds et poings liés chez elle, elle est méchante, je ne pouvais pas partir ».

La « co-locataire » du prévenu a deux filles d’une précédente union, elles sont âgées de 15 et 17 ans.

Ces trois personnes sont présentes à l’audience et la parole leur est donnée par la présidente.

L’aînée des filles va décrire cet homme comme désirant une promiscuité trop prenante, « il était collant », mais il n’a jamais rien tenté avec elle, lorsqu’il lui demandait un câlin, elle refusait systématiquement et catégoriquement.

Les faits, tels que dénoncés par la victime.

La victime réitère à la barre les déclarations faites devant les gendarmes.

Elle l’aimait bien.

Le soir du 6 septembre 2022, il la prend dans ses bras et les caresses « dérapent », il glisse sa main sous son tee-shirt et lui touche la poitrine, il baisse son pantalon et lui touche le sexe.

Il lui fait mal, c’est pour cette raison qu’elle a cru à une pénétration dans un premier temps.

Elle est tétanisée.

Elle pleure et lui demande d’arrêter, il lui répond :

« T’inquiètes, encore cinq minutes »

Il commence à ouvrir son propre pantalon, c’est le déclic pour la jeune victime, elle part brusquement prétextant devoir prendre sa douche.

Ce soir-là, il aurait bu trois bières et fumé du cannabis toute la journée, il précise qu’il n’était plus lucide.

Il reconnaît tous les gestes décrits par la victime, mais pour lui elle était consentante, elle se serait elle-même dévêtue.

Des « SMS » qui contredisent la version du prévenu

Les gendarmes ont exploité le téléphone du prévenu, les éléments qu’ils y découvrent sont accablants.

Le lendemain des faits, il transmet des SMS à trois amis, il avoue avoir fait « une connerie » :

« J’ai fait la pire connerie au monde, j’ai touché la petite, je lui ai baissé son pantalon et je l’ai touchée. »

Ce ne sont que quelques extraits des SMS envoyés.

Les enquêteurs découvrent également que le même jour, l’intéressé a effectué des recherches à l’aide d’un moteur de recherches sur les peines encourues pour de tels faits.

La présidente interroge le prévenu :

« C’est bien vous qui aviez envoyé ces textos ? »

L’intéressé répond qu’il l’a fait sous la contrainte de la mère de la victime qui était derrière lui lorsqu’il écrivait.

La magistrate indique alors que ses ex-compagnes, au nombre de cinq, ont également été interrogées.

Elles ne se connaissent pas et le décrivent comme un homme infidèle, violent, narcissique et menteur.

Avant les différentes réquisitions et plaidoiries des avocats et du ministère public, ce dernier, interroge le prévenu :

« Monsieur, je vais vous poser une question simple et vous demander un effort intellectuel pour ne répondre que par oui ou par non, est-ce que cette jeune fille était d’accord pour avoir des gestes à caractère sexuel avec vous ? »

Après quelques instants de réflexion, l’homme répond par la négative.

Au retour de la délibération, le tribunal a suivi point par point les réquisitions du ministère public, le prévenu est condamné à 48 mois d’emprisonnement, avec un sursis probatoire de deux ans.

Différentes obligations et interdictions ont également été prononcées, notamment l’interdiction définitive de toute activité en lien avec des mineurs.

L’intéressé quitte le tribunal sous escorte afin de purger les 18 mois de prison ferme qui lui restent à effectuer.

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