Nîmes | 28 ans après des faits de viols un père écope de prison avec bracelet électronique

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Sa fille n’était âgée que de 10 ans au moment des faits
Devenue maman, elle dénonce les viols commis par son père lorsqu’elle avait 10 ans. Aujourd’hui âgé de 81 ans, le “père” a été “condamné” à du sursis et du bracelet électronique à domicile.

Le procureur réclamait 3 ans ferme estimant que :

” Les faits sont dégueulasses et pardonnez moi l’expression, la place de celui qui abuse à plusieurs reprises de sa fille de 10 ans est en prison”.

Les faits datent d’il y a 28 ans, mais elle semble les vivre comme si elle évoquait des agressions survenues hier.

Cette mère de famille avance péniblement à la barre face à celui qui a été son agresseur, son propre père.

Une victime qui “pense souvent” aux abus, “c’est dans ma vie”.

“A la naissance de ma fille je ne pouvais pas côtoyer mes parents. J’avais peur, je ne voulais pas qu’ils voient ma fille”, témoigne à la barre cette maman qui a donc dénoncé les faits à la naissance de son enfant.

Si cette dame a coupé les ponts avec son père, elle ne voit plus sa mère qui avait soutenu son mari après la révélation des actes incestueux. Une famille détruite donc avec d’un côté la fratrie, et de l’autre les parents.

Son père justement était renvoyé, ce mardi 30 avril, devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

Cet ancien chauffeur routier reconnaît les faits :

 “Après quatre ans de psychothérapie, il ne peut toujours pas expliquer. Mais il y a une sincérité dans sa culpabilité. Des faits graves qui doivent être punis, mais n’oubliez pas que nous sommes 28 ans après les faits”, plaide pour le prévenu maître Ludivine Glories.

28 ans après les faits, car la victime a dénoncé les agissements 19 ans après les abus, et qu’ensuite l’enquête a duré très longtemps.

“Vous avez face à vous le parfait manuel du pervers incestueux dont le seul but est de ne pas aller en prison”, “un homme qui a été déchu par ses enfants du titre de père”, affirme maître Henri Labi.

“Il ne faut pas oublier que cet homme a nié les faits révélés par sa fille pendant un an en la traitant de menteuse”, complète l’avocat de la victime.

Pour le procureur, les faits sont établis mais reste la sanction.

“On entend souvent dire soyez indulgent car les faits son anciens”.

” Les faits sont dégueulasses et pardonnez moi l’expression, la place de celui qui abuse à plusieurs reprises de sa fille de 10 ans est en prison”, complète le procureur Bertrand en réclamant 3 ans de prison.

Le prévenu écope bien de 3 ans, mais il évite la case prison. En effet, le tribunal a assorti la peine de 18 mois de sursis.

La partie ferme sera effectuée sous bracelet électronique.

Ce père de famille est inscrit au fichier des délinquants sexuels. Il a en plus l’obligation d’indemniser la victime et de se soigner.

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