Népal | Deux Français récidivistes arrêtés pour tourisme sexuel sur mineurs

Déjà condamnés en France ou au Canada, ils sont soupçonnés d’avoir abusé de huit jeunes adolescents au Népal. Un pays de plus en plus ciblé par le tourisme sexuel.

Mise à jour du 26/08/18 : Après un mois de garde à vue à Katmandou, les deux Français de 39 et 42 ans ont été présentés à un juge d’instruction et placés en détention provisoire. Les deux hommes encourent jusqu’à quinze ans de prison. Source : Le Figaro

Ils ont cru trouver un ultime refuge au Népal pour se livrer à leurs penchants criminels.

Deux Français déjà connus de la justice hexagonale pour des faits de pédophilie, Christophe Guilloux, 42 ans, originaire de La Mure (Isère) et Denis Chupau, 38 ans, originaire de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) ont été arrêtés au pays de l’Himalaya, devenu récemment une destination du tourisme sexuel.

Un pays qu’ils ont tenté de fuir tous les deux, se sentant cernés, le 22 juillet, en tentant de prendre le premier vol à destination de l’étranger au départ de l’aéroport international Tribhuvan à Katmandou.

Les deux suspects ont été démasqués par des policiers du Bureau central d’investigation (BCI), qui a déjà recensé huit victimes.

Ils sont actuellement « détenus à la prison centrale de Katmandou pour vingt-cinq jours de garde à vue », indique l’ambassade de France, qui peut s’assurer « seulement que les deux suspects bénéficient de leurs droits », mais n’a pas la possibilité de leur rendre visite. Aucune date de procès n’est connue pour l’instant.

« La justice népalaise est souveraine et indépendante et nous n’avons pas à interférer », explique l’ambassade.

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Durant cette longue garde à vue, la justice népalaise tente d’accumuler les preuves avant de les présenter à un juge qui va décider ensuite d’une première incarcération préventive. Le jugement n’aura lieu qu’à l’issue. Ils encourent une peine de quinze ans de prison au Népal. Un pays qui est d’ailleurs en train de réformer sa législation pour durcir les sanctions et entraver ce tourisme sexuel.

« Ils attiraient des enfants pauvres en leur offrant de l’argent »

Les deux suspects sont soupçonnés d’avoir abusé d’au moins huit garçons ou jeunes adolescents âgés, selon le journal Himalayan Times, de 10 et 14 ans. « Ils attiraient des enfants pauvres en leur offrant de l’argent, du chocolat et des maillots ou ballons de football », a indiqué pour sa part, Naragayan Singh Khadka le directeur du BCI.

En échange de ces cadeaux, les adolescents étaient invités à passer de longs moments dans les chambres que les deux suspects avaient louées. La police locale évoque des viols commis sur les victimes. Les deux suspects, qui accompagnaient aussi souvent les victimes à la piscine, étaient sous surveillance depuis plusieurs semaines de policiers népalais en civil, après des plaintes des parents.

Christophe Guilloux est arrivé au Népal en septembre dernier où il a loué une chambre. Son comparse Denis Chupau l’a rejoint dans la capitale en octobre 2017, mais était déjà arrivé au Népal dès avril 2017. L’enquête continue sur leurs agissements présumés.

Ils revendiquaient sur les forums une « liberté pédophile »

Les deux hommes étaient déjà connus pour participer à des forums de revendication pour la « liberté pédophile » sous le nom des « Amis de toutes les minorités sexuelles », une association créée au Canada. Cette association était d’ailleurs soutenue par Denis Chupau, l’un de ses administrateurs, un homme déjà condamné en France en 2004 pour agression sexuelle. Une association qui disait « offrir un support technique et administratif et logistique aux minorités sexuelles ».

L’association a été dissoute après une enquête de la Sûreté du Québec (Canada) quand ils ont découvert le slogan de cette association : « Il n’y a aucune raison pour démoniser une orientation affective ». L’association « aidait » à la rencontre ou « échanges et consultations entre pédophiles ».

Le Népal est devenu le rendez-vous de nombreux pédophiles qui ciblent les enfants des rues. « Le Népal ne sera pas la Thaïlande d’une certaine époque ni l’arrière-cour de ces criminels qui profitent d’une situation difficile dans notre pays, depuis le séisme de 2015, en achetant une proximité malsaine avec des enfants », prévient Ajaya Gurung, porte-parole du ministère de la Loi et de la Justice.

Source : Le Parisien

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