Flers | Suivi socio-judiciaire pour avoir infligé des fellations à un enfant de 7 ans

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“J’ai commencé à le caresser, à le masturber avant de lui faire une fellation”
Alors qu’il avait 20 ans, il avait, en 2021, à 4 ou 5 reprises, masturbé et infligé des fellations à un garçon âgé de 7 ans. Il a été “condamné” à un “suivi” socio-judiciaire par le Tribunal “correctionnel” d’Argentan.

Alors âgé de 20 ans, il se présente au commissariat de Flers et avoue avoir masturbé et infligé des fellations à un enfant de 7 ans, le fils d’amis installés près de Flers.

Cela faisait 4 ans qu’il connait le papa d’un enfant que l’on appellera Ludovic.

Quelques mois après, il lui propose de garder ses enfants si besoin est.

Il est mince, vêtu de noir. A la barre,il s’exprime à voix basse.

«Peut-on dire que vous êtes attiré par les enfants ?», lui demande la présidente.

Et lui de répondre :

«Oui et non».

La 1ère fois, c’était le 17 Mai 2021 : il était resté pour la nuit.

Dans la soirée, lui et Ludovic regardaient des vidéos sur le canapé.

Il avoue qu’il ne pensait pas que cela pouvait arriver, mais ce soir, il a eu envie de plus.

“J’ai commencé à le caresser, à le masturber avant de lui faire une fellation”

Ludovic ne l’a pas touché et il dit avoir interprété un sourire comme une approbation.

Il va lui demander de ne rien dire, que ce n’est pas bien, que si c’était su, ils ne pourraient plus se voir.

Il va continuer jusqu’en juillet 2021, 4 ou 5 fois.

Il avoue qu’il s’était confié à ses amis qui l’ont menacé de le dénoncer s’il continuait, mais il ne va pas en tenir compte.

Placé sous contrôle judiciaire, une information judiciaire va rapidement être ouverte.

Dans son téléphone vont être découvertes 208 photos de Ludovic.

Le code de déverrouillage est la date de naissance de sa victime.

L’expertise psychologique va souligner une personnalité immature et fragile.

Pas d’état dangereux sur plan psychologique, pas de risque avéré de récidive, mais un devenir incertain.

A besoin de réfléchir sur son orientation sexuelle.

Il pourrait souffrir du syndrome de Peter-Pan. On apprendra qu’il s’est même fait tatouer ce personnage.

L’expertise psychologique de l’enfant va souligner que s’il n’a rien dit, c’est qu’il avait peur de se faire disputer.

Si son état s’est amélioré, il reste traumatisé et a besoin d’un suivi.

L’avocat de la partie civile revient sur la honte de l’enfant qui a eu peur de parler avant de solliciter une indemnisation de 5000 € pour Ludovic et 2500 € pour la mère, au titre de leur préjudice moral, plus 1500 € pour les frais d’avocat.

Pour la procureur, il s’agit de faits qui auraient pu être jugés devant une cour d’Assises.

Elle requiert une peine de 2 ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé, 5 ans de suivi socio-judiciaire, l’interdiction de contacter et de paraître au domicile de sa victime, l’obligation de réparer les dommages causés, l’interdiction de travailler avec les mineurs outre son inscription au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelle ou violentes).

«Je vous avoue que les bras m’en tombent. Quel serait le sens de la justice d’aller enfermer quelqu’un qui est allé se dénoncer et qui a pris conscience de ces actes», tonne l’avocat du pédocriminel.

Il explique qu’il était réellement amoureux de Ludovic qu’il ne voyait d’ailleurs pas comme un enfant.

En aucun cas on ne peut reprocher à son client d’être un pédocriminel.(ndlr : sic !)

Il demande au tribunal de ne pas suivre les réquisitions de la procureur et de ramener à de plus justes proportions les demandes de dommages et intérêts qu’il estime excessives.

Il sera finalement condamné à un suivi socio-judiciaire pendant 4 ans ou 2 ans de prison en cas de non-exécution, une injonction de soins, une interdiction de contact ou de paraître au domicile de l’enfant, l’interdiction d’exercer une activité en lien avec les mineurs pendant 5 ans, et l’inscription au FIJAIS.

Il devra verser aux parties civiles la somme de 5000 € pour le préjudice causé à l’enfant, 1500 € à chacun des parents et 1000 € pour les frais d’avocat.

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