Nantes | Prison avec sursis pour un octogénaire « éphébophile »

non

Déjà sous contrôle judiciaire depuis huit ans
Entre 2012 et 2015, cet ancien prof bénévole d’une association de soutien aux Roms avait eu des gestes déplacés auprès de mineurs. Il était jugé mercredi.

L’octogénaire « éphébophile » condamné pour corruption de mineur, et d’atteinte sexuelle

À la barre de la sixième chambre, ce mercredi 22 novembre 2023, comparait un homme de bientôt 82 ans. Ancien professeur, il est inconnu de la justice.

Pendant des années, ce père de six enfants, qui « fréquentant la même paroisse depuis 1971 », ​s’est investi dans une association menant des actions d’alphabétisation auprès de populations Roms installées à Nantes, Orvault et Saint-Herblain.

C’est dans ce cadre qu’on lui reproche des faits de corruption de mineur, d’exhibition et d’atteinte sexuelle par surprise, des faits commis entre 2012 et 2015 sur trois mineurs.

C’est la mère d’un des enfants, le plus jeune étant âgé à l’époque de 14 ans, qui s’est confié à un autre membre de l’association, ce qui a déclenché l’ouverture d’une enquête.

Celle-ci a permis de mettre en lumière que le prévenu, dans les vestiaires collectifs de la piscine municipale, s’était présenté nu et avait touché le sexe d’un des enfants en prétextant vouloir montrer comment « décalotter le prépuce ».

Sous contrôle judiciaire depuis huit ans

Lors d’une autre scène dans une caravane, une victime a raconté que l’octogénaire lui avait massé les parties intimes après avoir projeté du spray contre la gale.

Des faits reconnus sur lequel l’homme peine à mettre des mots.

Toucher c’est trop compliqué à dire ?  questionne la présidente Fanny Grosperrin.

Oui  répond l’homme, qui a également emmené certains adolescents sur des plages naturistes.

« Personne ne conteste son investissement mais monsieur a sciemment profité de la vulnérabilité de mineurs », avance la procureure Blandine Martin.

Lors de sa garde à vue, alors que les policiers lui demandaient s’il était pédophile, l’homme a répondu par la négative avant de se revendiquer « éphébophile ».

Sous contrôle judiciaire depuis huit ans avec l’interdiction de se rendre dans les camps de Roms, l’homme est finalement condamné à une année de prison avec sursis.

Inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles, il ne pourra exercer d’activité en contact avec des mineurs pendant cinq ans.

Source(s):