Nantes | Deux ans de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement sa fille

oui

Pédocriminel En liberté

Deux fois victime, la seconde fois, quand les adultes n’ont pas bougé..
Les attouchements ont eu lieu entre 2012 et 2014 alors que l’enfant avait entre 5 et 7 ans. L’employé de Nantes métropole, qui reconnaissait les faits, a été condamné mercredi.

Selon les mots de son avocate, la jeune fille a été « deux fois victime ».

Des rires nerveux s’échappent à plusieurs reprises du banc de la partie civile. Ce sont ceux d’une adolescente de 16 ans. C’est tout ce qu’elle a opposé à son géniteur, jugé mercredi soir, pour des agressions sexuelles à son égard.

C’est la première fois depuis dix-huit mois qu’elle revoit celui qu’elle ne désigne plus que par son prénom.

À la barre, comme un texte un peu trop bien préparé, l’employé de Nantes métropole âgé d’une quarantaine d’années déclare solennellement :

Tout ce qui s’est passé est vrai, j’assume entièrement les faits, j’ai eu des gestes répétés sur ma fille, je regrette.

Lors de sa garde à vue, l’homme avait contesté les accusations, arguant qu’il n’y avait jamais  rien eu de sexuel 

Tout juste avait-il rapporté une scène d’exposition de son anatomie à sa fille dans la salle de bains.

La réalité est toute autre.

Entre 2012 et 2014, de cinq à quinze reprises, l’homme a commis des attouchements sur les parties intimes de sa fille par-dessus ses vêtements.

« Deux fois victime »

Ces scènes se déroulaient sur le canapé du salon, alors que l’homme avait retiré son slip. Sa compagne, victime d’importants problèmes de santé, allait se coucher tôt, à cette époque.

Selon la règle universelle de l’inceste, la révélation des faits par la jeune victime s’est confrontée au silence complice des autres membres de la famille préférant le maintien de la cellule familiale à la santé d’une enfant.

Mademoiselle a été deux fois victime, la seconde fois, quand les adultes n’ont pas bougé , ​se désole son avocate.

Le salut est venu en 2022 d’une psychologue passant outre le secret professionnel après les confessions de l’adolescente consultant initialement pour des angoisses scolaires.

Depuis le début de la procédure, le prévenu a entamé des soins au cours desquelles sont remontées des scènes d’agression sexuelle dont il aurait été victime par une tante alors qu’il était enfant.

Le tribunal le condamne à deux années de prison assorties d’un sursis probatoire.

Pendant deux ans il ne pourra reprendre contact avec sa fille et devra justifier de la poursuite de soins.

Désormais inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infraction sexuelle, il devra verser 6 000 € de dommages et intérêts à sa fille, qui pourra en bénéficier à ses 18 ans.

Source(s):