Lorient | Un religieux de 84 ans prend trois mois avec sursis pour agression sexuelle
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 11/01/2017
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À la barre, le religieux de 84 ans parle de « provocation » de la part de la victime… Aujourd’hui retiré dans sa congrégation du pays du roi Morvan, l’octogénaire reconnaît devant le tribunal de Lorient où il comparaissait, ce mercredi, pour agression sexuelle, avoir déjà eu, par le passé, des gestes similaires sur d’autres jeunes hommes.
D’ailleurs, le médecin psychiatre qui l’a examiné dans le cadre de l’enquête évoque « un aspect pervers avec un penchant homosexuel » et ne cache pas qu’un « risque de réitération existe ».
Une provocation… Le 4 janvier 2016, l’octogénaire avait quitté sa congrégation pour une balade en voiture comme il avait l’habitude de le faire. Il s’arrête sur une aire de repos, à la hauteur de la commune du Saint, pour lire et observer la nature. Un autre automobiliste s’y arrête pour assouvir un besoin naturel. À son retour, le religieux et le jeune homme discutent jusqu’au moment où ce dernier regagne son véhicule.
Selon l’automobiliste, le retraité se serait alors précipité sur lui et lui aurait touché les parties génitales.
« On a parlé de tout et de rien et c’est vrai, j’ai eu le tort de lui effleurer la braguette avec le dos de la main », explique l’octogénaire qui dit avoir ressenti chez le jeune homme une forme « de provocation ».
Il ajoute que depuis ces dernières 25 années, cela lui est arrivé plusieurs fois, et notamment lorsqu’il travaillait en Afrique. Il revient sur la même aire « C’est donc la suite logique de votre vie sexuelle passée ? », l’interroge la présidente du tribunal. Pour le vieux pédophile, quand cela était arrivé, c’est que l’autre était « consentant ».
Celui-ci aurait pu reproduire ce type de gestes si la victime n’était pas revenue le lendemain sur la même aire de repos. Elle était à nouveau tombée sur le religieux. Le jeune automobiliste avait alors pris en photo la plaque d’immatriculation de la voiture et c’est ainsi que les gendarmes étaient remontés jusqu’à l’octogénaire.
Ces faits d’agression sexuelle ont été sanctionnés par trois mois de prison avec sursis. Le tribunal y a ajouté une interdiction d’exercer quelque activité en relation avec des mineurs pendant dix ans, une annulation de son permis de conduire pour une durée de deux ans et son inscription au fichier national des délinquants sexuels.
Source : letelegramme.fr
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