Mantes-la-Jolie | Le délinquant dealait des «liens» via Telegram

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« Il fallait compter environ 20€ les 50 vidéos »
Un homme de 23 ans a été interpellé le 1er juin dans le quartier du Val-Fourré en compagnie de deux autres personnes, âgées d’une quarantaine d’années. Les enquêteurs soupçonnent le plus jeune de s’être livré à un trafic d’images pédopornographiques.

C’est une affaire sordide que les policiers du commissariat de Mantes-la-Jolie (Yvelines) viennent de mettre au jour.

Un homme de 23 ans a été interpellé le 1er juin dans le quartier du Val-Fourré en compagnie de deux autres personnes, âgées d’une quarantaine d’années. Les enquêteurs soupçonnent le plus jeune de s’être livré à un trafic d’images pédopornographiques.

L’interpellation a été permise grâce aux policiers de la région de Bordeaux (Gironde). Il y a peu de temps, ils arrêtent un homme pour détention d’images pédophiles. En garde à vue, l’homme avoue s’être « approvisionné » auprès d’un revendeur domicilié à Mantes-la-Jolie, dans la cité des Aviateurs au Val-Fourré.

L’unité d’atteinte aux personnes du commissariat local est immédiatement saisie et appréhende trois personnes reliées à l’adresse IP fournie par les opérateurs Internet. Très vite, les deux plus âgés sont mis hors de cause.

Les policiers se concentrent sur le plus jeune, notoirement connu pour des faits de délinquance. En audition, il nie tout. Même l’évidence. Pourtant, les charges sont accablantes.

Les enquêteurs ont réussi à démontrer son business abject. Le jeune homme disposait de liens renvoyant vers des sites pédopornographiques. Et comme un dealer de rue, il les revendait ensuite à des clients. Le seul acheteur de la région bordelaise a ainsi commandé 800 vidéos.

« Il fallait compter environ 20€ les 50 vidéos, confie une source proche de l’affaire. Il y avait vraiment des choses extrêmement choquantes, avec des petites filles très jeunes ».

Les discussions se déroulaient via le réseau crypté Telegram. Les policiers ont retrouvé des éléments tangibles dans le téléphone du suspect et des conversations ne laissant guère de place au doute.

Un client demande ainsi :

« Tu as du sale ? »

Le trafiquant répond :

« Oui, du très sale, du viol d’enfant de 5 ans ».

En garde à vue, et pour seule explication, le « dealer » explique avoir prêté son téléphone.

Cette source ajoute :

« Il n’a pas le profil du pédophile mais du voyou de quartier. Pour lui, c’est un business comme un autre avec la seule volonté de faire de l’argent ».

Les policiers ont saisi l’ensemble de son matériel informatique -tablette, console de jeux, etc- et n’excluent pas de trouver d’autres éléments à charge.

Une information judiciaire a été ouverte. Elle devrait permettre aux policiers d’établir plus précisément l’ampleur de ce trafic et notamment la liste de ses clients. Le dealer a été déféré, un mandat de dépôt a été demandé.

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