Sainte-Mère-Eglise | Un salarié se livrait à des attouchements sur la fille de ses patrons

Des attouchements, du genou jusqu’à son sexe…

Sainte-Mère-Eglise

Le tribunal de Cherbourg vient de condamner à 6 mois de prison avec sursis, le salarié de commerçants de Sainte-Mère, qui avait la main entreprenante sur la fille de ses employeurs.

Le salarié de commerçants de Sainte-Mère-Eglise avait la réputation d’être très professionnel dans son métier, homme de confiance, ponctuel et excellent employé. Mais il y avait un côté caché à cette « médaille du travail » : l’homme au-dessus de tout soupçon avait la main entreprenante, sur lui-même, et surtout sur la fille de ses employeurs.

Il a la cinquantaine avancée. Il est célibataire et vit avec sa mère et son frère. Depuis 30 ans dans la même boutique de Sainte-Mère-Eglise, il jouit d’une réputation d’excellent employé. Mais, car il y a un « mais », depuis une dizaine d’années, il se livre à quelques familiarités sur les éléments féminins de son entourage professionnel, notamment, à partir de 2014, sur la fille de ses patrons, encore mineure à cette époque.

Apparemment, l’été le mettait en émoi, puisque c’est en juillet et août qu’il se livrait à des attouchements sur la jeune fille, d’une main subreptice, glissant du genou de la gamine jusqu’à son sexe.

« Ce n’est pas normal », pensait la jeune victime, mais sans réagir.

En outre, l’employé se donnait en spectacle en se masturbant dans un recoin… visible de la boutique !

C’est seulement en 2016 qu’en ayant parlé à sa sœur de ce que l’ouvrier se permettait sur elle que la jeune fille avait (ainsi que sa sœur) décidé dans un premier temps de ne plus se montrer familière avec lui.

Et un jour de juillet 2016, dans l’arrière-boutique, il s’était à nouveau livré à des attouchements sur la jeune fille qui, cette fois, lui a dit si fort d’arrêter que les parents, alertés, ont pris la décision de se séparer de lui.

Il avait promis à ses employeurs qu’il « ne toucherait plus aux filles », tout en avouant : « C’est plus fort que moi »

Il avait fait de la fille de ses patrons un objet de ses pulsions. Comme l’a dénoncé le substitut du procureur :

Le secret de famille dont on entourait ses actes, pour pouvoir conserver un bon ouvrier, a permis que les faits perdurent pendant plusieurs années.

La victime est à plaindre : contrainte de faire silence, elle a été touchée dans sa vie personnelle, et reste encore fragile dans ses relations à autrui.

« Elle vit dans le stress, le dégoût, la peur », a souligné Me Rabaey qui plaidait pour elle.

Les gestes dont elle a été victime ont aujourd’hui un impact sur sa vie, et notamment ses rapports avec les jeunes de son âge.

L’homme a été reconnu coupable par le tribunal. Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis, une peine assortie d’une mise à l’épreuve pendant 2 ans où il lui faudra rendre compte des soins psychologiques qu’on lui ordonne. Il lui est interdit tout contact avec sa victime.

Pour ses gestes, son nom figure désormais au fichier des délinquants sexuels. En réparation du préjudice moral dont a été victime la jeune fille, il devra lui verser la somme de 2 000 € et prendre en charge ses frais de justice à hauteur de 973 €.

 

Source: actu.fr

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