Angers | Un pédocriminel relaxé faute de preuves

Tout a éclaté un soir, fin mai 2024, alors que la mère des deux enfants enlève son jogging pour se mettre à l’aise avant de leur lire une histoire.

Sa fille, âgée de 4 ans, déclare spontanément : « Tu fais comme papy ! »

De l’autre côté, son frère, âgé de 9 ans, regarde sa mère les yeux pleins de larmes.

Il lui fait alors des révélations choquantes.

Son grand-père, qui les garde quelques fois lorsqu’ils sont chez leur père, aurait eu des gestes déplacés à leur égard.

Avec ses mots d’enfant, il décrit des scènes de caresse et de bisous, et révèle également qu’il se promène souvent nu en leur présence.

Ces propos, bien que désolants, n’ont pas étonné les parents des enfants.

Déjà condamné cinq fois

En effet, l’homme de 68 ans a déjà eu par le passé des problèmes liés à la sexualité, et a déjà été condamné cinq fois pour exhibition et agression sexuelle.

En garde à vue, le grand-père nie tout, ce qu’il réitère devant la juridiction, ce mercredi 12 mars, à Angers.

Le sexagénaire se défend coûte que coûte à la barre et affirme : « La parole de l’enfant est sacrée de toute façon… Je ne peux pas me défendre. »

C’est notamment sur ce point qu’à insister son avocate, Maitre De Charette, relevant que « le dossier repose sur les seules déclarations d’un enfant de 9 ans ».

Elle ajoute que la méthode d’interrogatoire des enquêteurs aurait poussé le petit garçon à donner une certaine version des faits, rappelant que « la parole d’un enfant est quelque chose d’extrêmement fragile ».

Après en avoir délibéré, le tribunal, donnant raison à la plaidoirie de l’avocate de la défense, relaxe le vieil homme, notamment en raison du manque d’éléments au dossier.