Beauvais | Un père comparaît pour des viols sur sa fille de 4 ans

Considéré comme « un bon père », Eric M., 49 ans répond de terribles accusations sur fond de séparation difficile.

Sur la photo de profil de sa page Facebook datant de 2010, on ne voit qu’elle. Lorena.

La fille d’Eric M. Son « petit ange », comme il l’appelle sur l’ensemble des photos qu’il partage sur le réseau social.

Dans sa famille, tout le monde est unanime.

On le considère comme « un bon père ».

Pourtant, Eric M., 49 ans, comparaît à partir de ce mercredi et jusqu’à vendredi devant la cour d’assises de l’Oise.

Ce Cantilien devra répondre du viol de sa fille, âgée de quatre ans au moment des faits, il y a cinq ans.

L’enquête démarre en juin 2012, lorsque Sylvie T., mère de Lorena, et séparée d’Eric M., dépose plainte pour des « faits d’agression sexuelle » commis sur sa fille de quatre ans.

Elle délivre le bilan psychologique de sa fille qui révèle des « attouchements à caractère sexuel par son père au moment du bain », à son domicile de Chantilly.

Un an plus tard, la mère de la victime transmet aux enquêteurs une vidéo où l’on voit l’enfant dans son bain, déclarant que son père « lui avait mis un doigt dans le vagin ».

Il lui aurait aussi « demandé de venir dans son lit alors qu’il s’y trouvait nu ».

En juin 2013, un examen gynécologique met en exergue:

« une lésion au niveau de l’hymen, constatations étant compatibles avec les allégations de l’enfant ».

Placé en garde à vue, l’accusé niera tout en bloc.

Il se défendra en précisant que sa fille « se lavait seule depuis plusieurs années ».

Ses proches le soutiendront et feront état d’un « complot » manigancé par l’ex-compagne d’Eric M., alors que la garde exclusive de sa fille est en jeu.

« C’est effectivement un cas de séparation compliqué, souligne Me Gallon, avocat de la victime.

Mais ses proches se servent de cette situation pour montrer qu’il ne s’est rien passé.

Les examens médicaux sont pourtant clairs. »

Au mois d’octobre 2013, Eric M. sera mis en examen.

Quelque temps plus tard, Lorena, alors âgée de 5 ans, sera claire face aux enquêteurs.

« Je ne veux plus voir mon père »

L’accusé est depuis ce jour placé sous contrôle judiciaire.

Source : Le Parisien

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