Armentières | Pas un jour de prison pour celui qui a violé une fillette de 3 ans …

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Pédocriminel En liberté

Il se défendra : « Je voulais essayer »
photo d'une fillette de dos avec son nounours
La cour d’Assises du Nord a reconnu coupable un Armentiérois de viol en 2017 sur une fillette de trois ans, hébergée par la mère de l’agresseur, nourrice. Verdict : cinq ans de prison avec sursis complet.

Cinq ans de prison avec sursis pour l’Armentiérois ayant violé une fillette de trois ans

Ce mardi et ce mercredi se déroulait, aux assises du Nord, le procès d’un Armentiérois accusé d’avoir violé une fillette de trois ans qu’accueillait sa mère, assistante maternelle.

À l’époque, il avait 18 ans. La séance s’est déroulée sous la présidence de Sylvie Karas, et à huis-clos, comme l’a souhaité la partie civile, défendue par Me Cécile Carrillon.

Les faits remontent à octobre 2017.

Au cours de la journée, la gamine se plaint auprès de sa nounou de douleurs vulvaires et prétend avoir été « touchée » par son fils. La nourrice en fait part au parent venu rechercher sa fille, mais assure que la gamine raconte n’importe quoi. Le père emmène tout de même sa fillette aux urgences pédiatriques.

Le médecin de permanence, après examen, confirme les dires de la petite.

Le mis en cause est alors placé en garde à vue et finira par reconnaître les faits. À l’époque, il est laissé en liberté mais sous contrôle judiciaire.

Ce mardi et ce mercredi, devant la cour d’assises à Douai, l’accusé, aujourd’hui âgé de 23 ans et défendu par Charles-André Lefebvre, a tenté d’expliquer son geste, en évoquant son absence totale de relations sexuelles au moment des faits.

« Je voulais essayer », soufflera-t-il à la barre.

L’altération du discernement a été reconnue par les experts psychologues.

Le procureur général a requis six ans de prison ferme. Après son délibéré, la cour a reconnu les faits d’un viol et d’une agression sexuelle, et condamné le jeune homme à cinq ans de prison avec sursis complet, et un contrôle socio-judiciaire de quatre ans. Depuis les faits, donc depuis cinq ans, l’accusé honore les rendez-vous de son suivi.

« J’avais préparé les parents de la victime (aujourd’hui âgée de huit ans) à ce type de verdict, commente Me Carrillon. Mais ce qui les satisfait avant tout, c’est la reconnaissance de la culpabilité. »

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