Lot et Garonne | Un trentenaire prend un an pour agression sexuelle sur sa nièce mineure

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Victime d’inceste, il reproduit les attouchements sur sa petite-nièce
Mercredi 3 juillet, un homme de 36 ans était jugé au tribunal judiciaire d’Agen pour agression sexuelle sur mineure. La victime, âgée de 11 ans, était sa petite-cousine.

Muni d’une grosse barbe et d’une petite voix, un trentenaire s’avance timidement à la barre du tribunal judiciaire d’Agen, ce mercredi 3 juillet.

Le mis en cause a des difficultés pour s’insérer et construire sa vie.

Sans casier, il a travaillé au mieux deux ans dans un magasin de bricolage.

Il vit chez sa mère et rend régulièrement visite à son cousin, le père de la victime.

De temps en temps, le prévenu dormait sur place et se retrouvait dans le même couchage que sa petite-nièce.

« Ce n’est pas normal qu’un adulte dorme occasionnellement avec une jeune fille », interpelle un assesseur.

Durant la nuit, le trentenaire profitait du sommeil de la fillette pour lui caresser les parties intimes.

Lorsqu’on lui demande pourquoi il a agi ainsi, ce dernier ne sait pas quoi répondre. Mutique.

Est-il suivi depuis la révélation des faits ? Non.

Les faits révélés à la suite de la découverte de scarifications sur les bras de la jeune fille.

Une interrogation qui a permis de libérer la parole.

« Elle a dénoncé une pénétration digitale qui n’a pas été retenue par le ministère public, dont acte, mais il ne faut pas discréditer sa parole. Elle s’est confiée avec pudeur, sans en rajouter, juste exposer sa souffrance », rappelle, Me Delage, avocate des parties civiles lors de sa plaidoirie.

Le ministère public justifie l’abandon de viol, « par manque d’éléments ».

L’examen du légiste n’a pu être mené, tant la victime était traumatisée.

Le mis en cause, lui, dément.

La victime s’était également confiée auprès de ses amies.

L’auteur des faits a subi les “attouchements” de son père quand il avait 8 ans.

« Cette histoire a été mise sous le tapis. Il a gardé ça en lui. L’environnement dans lequel il a grandi, a contribué au jugement du jour », défend Me Gillet, avocate de la défense.

Sans jamais avoir eu de relation avec des personnes de son âge, le psychologue a relevé un manque « psychoaffective et une immaturité sexuelle ».

Son conseil abonde :

« C’est un homme qui est très mal dans sa peau avec un rapport aux autres difficiles. »

L’auteur des faits n’a pas su se défendre, l’audience ayant peu entendu sa petite voix.

Il y avait 23 ans d’écart.

Le trentenaire a été condamné à un an de prison et trois ans de suivi sociojudiciaire.

L’avocate du prévenu, Me Gillet a fait appel de cette décision.

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