Lot | 20 ans se sont écoulés avant que le père incestueux ne soit condamné

oui

Pédocriminel En liberté

2 ans de prison pour des viols et agressions sexuelles incestueuses…
Ce qu’elle a dénoncé auprès de la justice ce sont des faits d’attouchements et de pénétration de la part de son propre père. Sa plainte en 2020, fait suite à une première accusation en 2003, classée sans suite. Elle avait alors 10 ans, elle en a 30 aujourd’hui.

La victime est traumatisée, suivie par un médecin.

L’homme, Damien, qui s’avance à la barre du tribunal correctionnel de Cahors jeudi 20 octobre a un peu plus de soixante ans. Il est poursuivi pour des faits d’agression sexuelle incestueuse à l’égard de sa fille Audrey, alors âgée de 10 ans.

Une plainte avait été déposée à l’époque en 2003, mais semble avoir été classée sans suite. En janvier 2020, Audrey dépose une nouvelle plainte contre lui pour des faits de viol.

Elle relate les attouchements qu’elle a subis, et même une ou plusieurs pénétrations digitales. Les faits de pénétration n’apparaissent pas dans la plainte de 2003, et finalement, l’affaire qui aurait pu amener Damien en cour d’assises, est renvoyée en correctionnelle.

Audrey a 30 ans aujourd’hui. Elle est en dépression. L’expert psychiatre qui l’a rencontrée considère que son état de santé actuel pourrait trouver en partie sa cause dans le traumatisme subi en préadolescence.

Il y aura dans le cours de la procédure, une confrontation entre Damien et Audrey. Lui ne reconnaît que des attouchements et non une ou des pénétrations.

À l’audience, il dit même :

« J’ai essayé d’oublier ».

Il parle du traumatisme qu’il a lui-même subi suite au décès d’un nourrisson… et encore… avoir été lui-même abusé par un de ses frères, et aussi… que son propre père abusait de ses sœurs.

Aujourd’hui Damien est père de 8 enfants. Il reconnaît :

« Qu’il n’aurait pas dû faire ça ».

Me Calonne avocat d’Audrey, demande 8 000 € de dommages et intérêts et qu’Audrey ne porte plus le nom de son père. La procureure requiert 16 mois de prison avec sursis probatoire.

Me Faugère, avocat de Damien estime qu’il y a prescription quant aux faits reprochés.

Après délibéré, le tribunal condamne Damien à 2 ans de prison, 5 000 € de dommages et intérêts, inéligibilité, inscription au FJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

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