Loire-Atlantique – Vertou | Au collège, inquiétudes après la suspension du chef d’établissement

Cette semaine, les parents des 1 200 élèves du collège privé Saint-Blaise, à Vertou, ont été destinataires d’un courrier de l’Enseignement catholique.

Le collège privé Saint Blaise, à Vertou |  Google Maps

La lettre les informe que le directeur de l’établissement « ne reprend pas sa fonction de direction en cette rentrée de janvier 2017, ayant été mis en cause pour des faits extérieurs » au collège.

La suspension se fait « à titre conservatoire, dans l’attente d’informations complémentaires », selon Hervé Bonamy, directeur de l’enseignement catholique de Loire-Atlantique.

Le courrier dit encore qu’une “enquête est en cours”. Sans plus de précisions. 

“Depuis, on entend des choses et on se pose beaucoup de questions”, s’inquiètent plusieurs parents d’élèves qui se demandent si des faits “très graves” n’ont pas été commis dans l’enceinte de l’établissement.

Il n’en est rien. « Les faits relèvent de la vie privée et sont bien distincts du contexte scolaire », précise ce vendredi 6 janvier Pierre Sénnès, le procureur de la république de Nantes.  “La rumeur ne doit surtout pas aller plus vite que la justice, dans ce dossier.  »

Présomption d’innocence

A l’issue d’une mesure de garde à vue, le chef d’établissement a été présenté à un juge d’instruction. Il lui est reproché d’avoir eu une relation intime avec un adolescent, âgé de 15 ans (qui n’était donc pas scolarisé dans l’établissement). Le mis en cause assure qu’il le croyait majeur.

Au vu des premiers éléments du dossier, le magistrat a considéré que les charges n’étaient pas suffisantes pour le mettre en examen du chef d’agression sexuelle sur mineur.

“A ce stade, aucun élément de culpabilité n’est avéré”, insiste Pierre Sennès, procureur de la république de Nantes.

“Il faut donc respecter la présomption d’innocence et se garder de tirer des conclusions hâtive. L’ouverture d’une information judiciaire a pour but de préciser les faits et de vérifier si la responsabilité pénale peut, ou non, être recherchée. Ce dossier peut évoluer vers une mise en examen mais aussi vers un non-lieu.»

Des expertises psychologiques du mis en cause et de l’adolescent ont notamment été requises.

Cet homme n’avait jamais été mis en cause par le passé.

Source : http://www.presseocean.fr

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