L’Isle-d’Abeau | Viols sur mineures dans un foyer de L’ASE et dans une famille d’accueil

Il l’obligeait à introduire des objets dans son vagin, les faits de viols ont été correctionnalisés

Plusieurs jeunes filles, qui ont toutes été placées dans un foyer, dans le cadre de l’Aide sociale à l’enfance, racontent un même calvaire; de multiples agressions sexuelles imposées par un homme, à chaque fois en l’absence de son épouse.

Les faits remonteraient aux années 2010 à 2015 et se seraient produits chez cette famille d’accueil, installée dans un petit village des Terres froides. L’enquête avait débuté en mars 2015. Une adolescente de 13 ans avait alors dénoncé aux éducateurs d’un foyer d’accueil d’urgence de L’Isle-d’Abeau, les actes commis par le père de la famille où elle avait été placée plusieurs mois.

Entendue par les gendarmes, la collégienne avait réitéré ses accusations, précisant que le père de famille profitait de l’absence de son épouse pour agir, l’obligeant notamment à introduire des objets dans son vagin.

L’agrément dont bénéficiait cette famille avait aussitôt été suspendu. Sur directive du parquet, les gendarmes allaient entendre d’autres jeunes placés dans cette famille depuis 2010. Deux adolescentes, désormais majeures, confiaient à leur tour avoir été victimes de faits de corruption de mineur et de viols, subis dans le cadre de leur placement d’urgence dans ce foyer.

Il nie tous les faits qui lui sont reprochés

Le père de famille, gérant d’une société de structures accueillant des enfants et des familles, avait été placé en garde à vue puis mis en examen pour viols, agressions sexuelles et corruption de mineurs.

Ce lundi, l’homme, qui était depuis 2015 sous contrôle judiciaire, devait répondre d’agressions sexuelles et de corruption à la barre du tribunal de Bourgoin-Jallieu – les faits de viols ayant été “correctionnalisés”. Longuement questionné, il est resté campé sur ses premières déclarations.

Une peine de 5 ans d’emprisonnement, dont 2 ans assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve durant trois ans, a été requise à son encontre par le ministère public. Celui-ci a également réclamé des soins et une interdiction d’exercer une quelconque activité (professionnelle ou bénévole) en lien avec des mineurs.

Le tribunal a mis son jugement en délibéré. Le père de famille, aujourd’hui âgé de 40 ans, sera fixé sur son sort le 14 juin.

Source : ledauphine

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