Lisieux | Cinq ans d’emprisonnement dont trois avec sursis pour le fermier qui a violé sa fille pendant 47 ans

Chose rare vu l’âge de l’accusé. Un homme de 87 ans est suspecté de viols sur sa fille. Ces faits auraient été commis pendant de nombreuses années dans le bois de la ferme familiale, située dans la région de Lisieux. Il sera jugé par la cour criminelle expérimentale du Calvados à Caen, le mercredi 11 décembre 2019.

Cour Criminelle Expérimentale Calvados – Archives Ouest France

Combien de ses filles ce fermier aujourd’hui à la retraite a-t-il violées ou agressé sexuellement ? Cette question restera sans réponse, certains des faits qui lui ont été reprochés étant aujourd’hui prescrits.

Mercredi 11 décembre 2019, à Caen, cet homme de 87 ans sera quoi qu’il en soit jugé par la cour criminelle expérimentale du Calvados pour viol commis par ascendant, en l’occurrence sa fille, aujourd’hui âgée de 61 ans.

Dans ce dossier, tout est parti du dépôt de plainte la victime accusatrice en avril 2016.

Elle avait dénoncé des faits de viols qu’elle aurait subis de la part de son père, de l’âge de 8 ans jusqu’à ses 55 ans.

Ces faits auraient été commis dans le bois de l’exploitation agricole familiale, située dans la région de Lisieux.

Ils se seraient déroulés régulièrement jusqu’en 2013.

L’accusé, placé sous contrôle judiciaire et dont le casier ne comporte aucune mention, nie avoir violé sa fille.

Il explique avoir eu des relations sexuelles « consenties » avec elle à partir de ses 17 ans.

L’octogénaire encourt 20 ans de réclusion criminelle.

 

Durant la semaine, trois dossiers seront au total examinés par la cour criminelle expérimentale du Calvados. Lundi 9 et mardi 10 décembre 2019, un homme de 25 ans sera ainsi jugé pour viol commis par une personne étant ou ayant été conjoint et destruction d’un bien appartenant à autrui.

La troisième et dernière affaire sera examinée par la cour criminelle les jeudi 12 et vendredi 13 décembre 2019.

Durant deux jours, un homme de 65 ans sera jugé pour viols incestueux sur une mineure de moins de 15 ans par ascendant.

Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis dans la région de Vire entre le 1er janvier 2012 et le 1er septembre 2014.

Le sexagénaire est accusé d’avoir violé sa petite-fille, alors qu’elle était âgée de 8 ans à 11 ans.

Ces faits auraient été commis au domicile des grands-parents quand ils en avaient par exemple la garde le week-end.

Le mis en cause, placé sous contrôle judiciaire et dont le casier ne comporte aucune mention, conteste les faits et évoque « une invention » de sa petite-fille.

Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Source : Ouest France

 

Caen. Viol incestueux : 5 ans de prison dont 3 avec sursis
Le 11 décembre 2019, la cour criminelle expérimentale du Calvados a jugé à Caen un homme de 87 ans pour viol commis sur sa propre fille.

L’homme est âgé, mais valide, soigné, poli. Il est accusé par sa fille, âgée de 61 ans aujourd’hui, de viol commis entre ses 9 ans et jusqu’à ses 55 ans, mais ne reconnaît les relations sexuelles qu’à partir de ses 16-17 ans et ce, de manière consentie.

Devant la cour criminelle du Calvados, mercredi 11 décembre, la victime est impassible, presque détachée. Elle ne porte aucun regard vers son père. Décrite par l’expert comme soumise et presque apathique émotionnellement, cette femme aura attendu 2016 pour être capable de faire resurgir au grand jour son traumatisme.

Enfant, elle pensait que c’était normal.

” Tous les papas font ça ” lui dit son père, adulte, sous son emprise même à distance.

Elle reviendra un week-end sur deux à la ferme familiale et subira les relations sexuelles “pour qu’il laisse tranquille ma mère et mes sœurs”.

La notion d’inceste ne semble pas être l’élément le plus douloureux pour la sexagénaire, qui n’a jamais pu avoir de relation avec un autre homme durant toute sa vie et qui a subi deux avortements, après s’être retrouvée enceinte de son père.

Elle lui reproche seulement de ” l’avoir empêchée de vivre “. Chez les autres membres de la famille, le silence est de mise.

La mère n’a rien vu :

“Je ne savais rien ” affirme-t-elle, même si sa fille cadette pense qu’elle était au courant.

Peut-être par peur de cet homme, décrit comme autoritaire, jaloux, violent verbalement, grossier envers les femmes, ayant même eu des gestes équivoques sur l’une de ses petites-filles.

L’ancien agriculteur maintient sa position :

” elle a toujours été d’accord “, évoque même une éventuelle vengeance de sa fille qui aurait voulu  récupérer la ferme dont elle est propriétaire.

À l’issue de sa délibération, la cour condamne l’accusé à cinq ans d’emprisonnement dont trois avec sursis.

Source : tendanceouest.com

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