Les Mureaux : le marabout roué de coups après des accusations de pédophilie

Ils voulaient se faire justice eux-mêmes.

Deux hommes de 29 ans ont été condamnés vendredi soir à des peines de 6 et 12 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Versailles, pour arrestation arbitraire, séquestration et violence aggravée.

Le samedi 21 novembre, aux Mureaux, ils avaient enlevé et passé à tabac un marabout à qui il reprochait d’avoir fait subir, des attouchements sexuels à une fillette de 10 ans et demi.

L’affaire commence lorsque deux fillettes rentrent des cours de Coran dispensés par ce marabout sénégalais.

L’une d’elle se plaint d’avoir subi une agression sexuelle de la part du professeur. Prévenu, le frère aîné de la petite fille téléphone au professeur marabout et lui donne rendez-vous. L’homme ne se méfie pas et lorsqu’il se présente au lieu de la rencontre, il est emmené en voiture dans un parking souterrain des Mureaux.

Confrontée à son agresseur présumé, l’enfant répète qu’il lui a mis la main dans la culotte. Le professeur est déshabillé, les coups de poing et de ceinture pleuvent sur l’ensemble de son corps. La victime parle d’un couteau avec lequel il aurait été menacé. Il évoque aussi la présence d’un troisième homme lors de l’agression et de femmes qui n’auraient pas été avares de coups.

Relâché après une demi-heure de coups, le marabout se rend dans la foulée au commissariat pour y déposer plainte. Les deux hommes sont interpellés, en milieu de semaine, par les enquêteurs du commissariat. Une inspection du parking a permis aux policiers de trouver une ceinture, mais aucun couteau.

Lors de leur garde à vue, les deux suspects ont reconnu les faits. Mais ils assurent que le marabout est monté volontairement dans leur voiture. Tous deux concèdent qu’ils étaient présents dans le parking souterrain, mais seul le frère aîné de l’enfant qui se dit victime d’attouchements avoue qu’il l’a frappé.

Le professeur marabout se défend de son côté d’avoir posé la main sur la fillette. Le parquet mineur a quand même décidé d’ouvrir une enquête. Si ces faits étaient avérés, il pourrait bien se retrouver, cette fois, dans le box des accusés.

Source : http://www.leparisien.fr