Lens | Un sexagénaire écope de 12 ans de prison pour des incestes sur quatre victimes

Un Lensois a été condamné à douze ans de réclusion criminelle pour quatre viols ou agressions sexuelles sur deux de ses filles et deux de ses nièces. Il a été acquitté concernant une cinquième victime présumée.

Photo PASCAL BONNIERE
Photo PASCAL BONNIERE

En 2013, une petite fille du secteur lensois se plaint auprès de ses parents de gestes déplacés de la part de son oncle.

Les parents déposent plainte, une instruction débute. La nouvelle fait le tour de la famille et les langues se délient. Ses propres filles le dénoncent bientôt pour des faits similaires. Puis une petite-nièce. Deux autres victimes le mettront en cause mais les faits étant prescrits, il sera finalement poursuivi pour des viols et agressions sexuelles sur cinq victimes présumées.

Les premiers faits dateraient des années 1990, d’autres se seraient produits en 2010 puis 2012 à Sallaumines, Avion, Méricourt, Montigny… Au domicile des petites filles. Selon les victimes, il était reproché un ou plusieurs actes. Elles étaient toutes âgées de 8 à 10 ans au moment des faits, sauf la dernière, qui avait seulement trois ans.

Il se rétracte à l’ouverture du procès avant d’avouer

L’accusé avait reconnu une partie des faits durant l’instruction, puis s’était rétracté à l’ouverture du procès. Au deuxième jour du procès, il avait finalement souhaité prendre la parole dès le matin pour avouer les faits sur les quatre premières victimes.

Membre d’une grande fratrie, le sexagénaire « a grandi dans un contexte malsain où son père abusait de ses sœurs devant leur mère qui ne disait rien. Et lorsqu’il a été hébergé chez son frère, ce dernier l’a laissé dormir avec ses nièces », relate son avocate, Me Angélique Dupriez.

L’expert psychologue qui intervenait à la cour mardi notait qu’il « a une intelligence liminaire et a grandi dans un cadre de transgression intergénérationnelle et incestueuse mais il est en capacité de faire la différence entre le bien et le mal ».

Quatorze ans requis

L’avocat général Jean-Pierre Roy avait requis quatorze ans de réclusion criminelle.
L’avocate de l’accusé avait plaidé l’acquittement concernant la plus jeune des victimes présumées, ce qu’elle a obtenu.

L’homme de 64 ans a été condamné pour quatre viols ou agressions sexuelles à douze ans de prison avec suivi sociojudiciaire.

Source : http://www.lavoixdunord.fr/

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