Le Tampon | Prison ferme pour le jardinier pédophile qui a agressé sexuellement une jeune fille de 11 ans

Le pédocriminel Ferry P. a été jugé au tribunal de Saint-Pierre pour des faits qui se sont produits entre le 1er mars et le 22 mai 2018. Le jardinier travaille alors chez une mère de famille qui le connaît depuis déjà plusieurs années et qui a toute confiance en lui. Il a les clés de la case et garde régulièrement sa petite fille de 11 ans qu’il va agresser sexuellement.

Photo d’illustration ER /Lionel VADAM

“Un deuxième papa”. Ce sont les mots utilisés par une maman éplorée pour décrire celui qui a agressé sexuellement sa fille de onze ans.

Tout bascule le 23 mai, lorsque cette dernière envoie un texto d’appel au secours à sa maman :

“Faut que je te parle de quelque chose qui dure. Ferry, c’est pas un bon monsieur, il me traite de cochonne”.

Et ce sont des scènes édifiantes qui sont ensuite dévoilées. À plusieurs reprises, le sexagénaire a caressé le sexe de la petite, au-dessus de ses vêtements. Il évoque un “massage qui a dérapé”.

Une fois, il tente de mettre la main dans sa culotte, elle le repousse. Il lui fait également visionner une vidéo pornographique en lui glissant qu’elle devrait “se doigter pour se muscler”. Lui prétend à la barre qu’il regardait seul le film et qu’elle s’est penchée par dessus son épaule pour le voir.

Si la fillette n’a pas parlé de ces agressions, c’est parce qu’elle avait honte, rapporte la présidente du tribunal Sylvie Roy. Ce qui l’a poussée à se livrer, c’est le fait que ce même jardinier devait prochainement garder sa petite sœur de sept ans.

Célibataire et père de deux enfants, le prévenu n’a pas de casier judiciaire.

“C’était une pulsion”, lâche-t-il en reconnaissant que la petite lui avait demandé d’arrêter.

“Vous aimerez qu’on fasse ça à vos petits-enfants ?”, l’interroge la présidente. “Bien sûr que non”, rétorque-t-il.

“Je regrette énormément ce que j’ai fait. Elle avait sa confiance en moi et je l’ai trahie”, rajoute-t-il.

Une confiance que lui portait la mère de famille, aujourd’hui dévastée, indique son avocat Me Morel. “Elle était dépressive à la suite de cette affaire”, déplore-t-il en répétant les paroles des experts, qui ont établi que la petite victime présentait un “envahissement de la pensée, des troubles du sommeil”, malgré une “sérénité de façade”.

La procureure Émilie Petitjean insiste :

“Monsieur parle d’érotisme, ce n’est absolument pas le bon terme, ce type d’attouchement est totalement agressif !”

Me Ferrante, avocate de la défense, a quant elle souligné que l’homme “avait déjà pris la mesure des choses”.

Le tribunal l’a condamné à 24 mois de prison dont 16 avec sursis et mise à l’épreuve ainsi qu’à une obligation de soins.

 

Source : clicanoo.re

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