Le Mans | Une éducatrice de 36 ans condamnée à 18 mois avec sursis pour atteintes sexuelles sur mineurs

Une éducatrice de 36 ans a été condamnée à 18 mois de prison pour atteintes sexuelles sur mineurs, commises en Sarthe entre 2011 et 2018.

Illustration © Les Nouvelles de Sablé

Au tribunal correctionnel du Mans (Sarthe), ce lundi 23 septembre 2019, une femme de 36 ans, enceinte, s’avance à la barre. La prévenue doit répondre d’atteintes sexuelles perpétrées à l’encontre de sept mineurs, pensionnaires de l’antenne du Mans de la Fondation des apprentis d’Auteuil. 

La trentenaire a occupé de 2008 à 2018 le poste d’éducatrice au sein de cette structure consacrée à l’insertion de jeunes en difficulté.

En août 2018, la direction de l’établissement se saisit d’un signalement à l’endroit de la salariée.

Au cours d’un séjour éducatif dans le Sud de la France, cette dernière aurait été surprise à entretenir des relations « intimes » avec un jeune réfugié de 14 ans.

Quelques jours plus tard, la police judiciaire était contactée par une source américaine de protection de l’enfance, qui affirmait avoir intercepté des échanges numériques à charge entre l’éducatrice et le mineur.

Entendu, l’adolescent confirmera avoir reçu des caresses et des bisous de la part de l’employée.

Au cours de l’enquête, la jeune femme reconnaît avoir eu des rapports sexuels avec plusieurs jeunes pensionnaires.

Elle prenait sur son temps personnel pour les emmener en week-end, à l’hôtel.

“J’étais en recherche d’affection, tout se mélangeait, je n’avais pas de distance”, déclare la prévenue, au bord des larmes.

L’expert psychiatre met en exergue une « sévère fragilité narcissique ».

On n’est pas sur un malentendu ou une erreur, il s’agit de quelqu’un qui a profité de son autorité et de sa situation », considère le ministère public.

« La pensée de cet enfant n’était pas de s’envoyer en l’air avec son éducatrice, c’était un gamin en manque affectif et maternel », plaide Me Soulard, avocat du Conseil départemental, tuteur du jeune mineur de 14 ans.

Me Lagrave, conseil de la Fondation des apprentis d’Auteuil, dénonce pour sa part un « dévoiement de comportement », et regrette l’absence de prise de conscience de la prévenue.

Pour la défense, Me Fourmond dépeint une salariée « très investie » qui se serait « laissée dépasser ».

À l’issue de l’audience, le tribunal condamne l’éducatrice à 18 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve.

Une interdiction d’exercer une activité avec des mineurs pendant 5 ans est prononcée à son encontre.

Source : Actu

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