Chartres | Un pédocriminel paraplégique récidiviste prend trois ans ferme pour agressions sexuelles et détention de pédopornographie

Il achetait le silence de son neveu et de ses nièces en les chouchoutant. Il crie au complot. Mais son ordinateur parle pour lui.

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Dès les premiers mots qu’il prononce devant les juges du tribunal de Chartres, l’homme surprend. Il est paraplégique depuis un accident de la circulation il y a vingt-sept ans, mais il n’a pas perdu sa hargne.

À peine le président du tribunal commence-t-il à parler, qu’il lui coupe la parole.

« Oui-oui-oui-oui », acquiesce-t-il d’une voix étonnamment fluette.

« Non-non-non-non », réfute-t-il.

Il admet avoir possédé plusieurs milliers de photos et de vidéos pédopornographiques sur son ordinateur :

« Je n’ai plus de vie sexuelle depuis mon accident.

Au début, c’était de la curiosité.

Après, c’est devenu une habitude », explique-t-il, d’un ton faussement détaché.

Il sait qu’il risque gros.

Il a déjà été condamné en 2002 pour la même chose et, malgré cette nouvelle mise en cause, il n’a pas consulté le moindre psychologue, et en plus il s’est acheté un nouvel ordinateur, sur lequel les enquêteurs ont découvert de nouvelles images pédopornographiques.

Il est, depuis, en détention provisoire.

En plus des images, son neveu et ses deux nièces l’accusent d’attouchements.

Tout a commencé en 2010, lorsqu’ils allaient, à tour de rôle, passer quelques jours chez lui, dans la campagne, à proximité de Chartres.

Ils avaient, à l’époque, entre 12 et 14 ans :

 « On regardait la télé dans son lit et on s’endormait.

Il en profitait pour nous caresser au niveau des parties intimes ».

Les trois enfants ont été expertisés par des psychiatres :

« Leur niveau d’intelligence ne leur permet pas d’inventer quoi que ce soit.

Et surtout de maintenir la même version tout au long de l’enquête ».

Il nie :

« Non-non-non.

Ça ne s’est jamais produit.

C’est une vengeance », affirme l’homme, âgé aujourd’hui de 54 ans.

Il admet leur avoir fait des cadeaux, mais « uniquement pour leur anniversaire » :

« Oui, c’est vrai.

Il m’est aussi arrivé de confisquer les cadeaux, lorsqu’ils avaient fait une bêtise. »

Les enfants précisent :

« Il nous les enlevait lorsqu’on ne voulait pas le rejoindre dans son lit ».

Devant les juges, l’homme ne semble animé par aucun sentiment de culpabilité.

Même pas pour s’être repu d’images pédopornographiques :

« En ce moment même, il y a 5.000 Français qui font la même chose que moi. »

Le seul instant où sa voix tremble d’émotion, c’est lorsqu’il évoque ses conditions de détention :

« La prison, c’est pas facile.

Mais lorsqu’on est handicapé, chaque année compte double. »

Il est condamné à quatre ans de prison, dont trois ans ferme.

Il est maintenu en détention.

Source : L’écho Républicain

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