Le Mans | 5 ans de prison ferme pour le récidiviste Roméo Montarou

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Le prévenu reconnaît une quinzaine d’attouchements sur l’ensemble de l’année 2019
Le prévenu, âgé de 47 ans, a agressé pendant plusieurs mois le fils de sa voisine, âgé de 10 ans, à Sablé-sur-Sarthe. Il avait déjà été condamné pour des faits similaires en 2018.

Il est penaud au tribunal du Mans, ce lundi 20 décembre 2021, derrière son masque et ses lunettes.

La main recouverte d’un bandage blanc, il explique s’être fait agresser en prison, à cause des raisons de son incarcération.

Le mineur dont il a abusé et qui avait 10 ans au moment des faits est le fils de sa voisine de palier à Sablé-sur-Sarthe.

Très proche de la mère du garçonnet, il était aussi très proche aussi du fils de sa voisine qui venait régulièrement chez lui jouer à des jeux de société ou regarder la télé.

En 2019, le garçon explique à sa mère que le voisin lui a touché le sexe.

Égarée par la nature très tactile de son voisin, la mère du petit garçon ne pense pas qu’il s’agisse d’une agression sexuelle.

Et lorsque son fils qui avait pourtant pendant 2 mois refusé de se rendre chez leur voisin lorsqu’il lui raconte qu’après s’être endormi devant la télé chez leur voisin, il s’est réveillé alors que le voisin l’agressait.

La maman ne dépose pas plainte car elle prend l’homme en pitié après qu’il lui ait demandé pardon en pleurant.

C’est un jeune en service civique à qui le jeune garçon s’est confié qui finira par convaincre la mère de déposer plainte.

 

« Si j’ai poussé loin, c’est parce que le petit ne réagissait pas »

Interpellé par les gendarmes, le Sabolien va reconnaître les deux agressions sexuelles sur le garçon, mais également en révéler d’autres « entre 10 ou 15 » selon ses propres mots.

Dans ses révélations, il dira aux gendarmes : « Si j’ai poussé loin, c’est parce que le petit ne réagissait pas ».

Si le prévenu reconnaît ses propos en audition devant le tribunal, il dit cependant ne plus se souvenir du nombre de fois où il a agressé sexuellement ce dernier.

Racontant qu’il a lui-même été abusé sexuellement au même âge par son oncle puis plus tard par un ami, l’homme reconnaît avoir une forte attirance pour les petits garçons tel que le montre ses recherches sur Internet.

Leur nombre est tel qu’elles sont consignées sur 4 pages !

« Vous avez conscience de ce que vous avez fait vivre à cet enfant ? » Demande la présidente.

« Oui » répond le prévenu calmement.

« Est-ce que vous vous considérez comme pédophile ? »

« Oui ».

« Des faits extrêmement graves »

Dans sa plaidoirie, l’avocate de la victime a dénoncé « des faits extrêmement graves dont a été victime » le fils de sa cliente pour qui il est « difficile de (…) tout dire ».

Rappelant que chez la victime « il y a un préjudice qui est extrêmement important », elle a demandé au tribunal 8 000 euros de dommages et intérêts.

Jugeant les faits caractérisés et soulignant la « lucidité du prévenu », le procureur a requis à son endroit 5 ans de prison ferme ainsi que la révocation du sursis de 12 mois dont il avait écopé en mai 2018 dans une affaire d’agression sexuelle sur mineur.

Quant à l’avocate du prévenu, elle a demandé au tribunal de réduire les réquisitions du ministère public au regard de l’attitude de son client qui n’a jamais minimisé ni nié les faits.

Avant le verdict, le prévenu a déclaré : « Je voudrais m’excuser, mais je n’ai pas de mots ».

Le tribunal du Mans a condamné Roméo Montarou à cinq ans de prison ferme, auxquels s’ajoute une année de révocation de son sursis,ce qui porte à 6 le nombre d’années qu’il devra passer derrière les barreaux, et dix ans d’interdiction de travailler en collaboration avec des mineurs, un suivi socio juridique et une injonction de soins, mais aussi 10 000 € de dommages et intérêts à la jeune victime.

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