Langeais | Laxisme judiciaire pour celui qui contactait des jeunes filles sur snap

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Pédocriminel En liberté

Il leur avait demandé d’envoyer des photos d’elles dénudées, puis menacées de viol
Le vingtenaire avait contacté deux adolescentes de 12 et 13 ans via le réseau social Snapchat en juillet et Florian a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis probatoire.

Tribunal correctionnel de Tours

Un nuage d’incompréhension flottait dans la salle d’audience du tribunal correctionnel, mardi 5 septembre 2023. Florian n’explique pas pourquoi il a contacté ces deux jeunes filles sur Snapchat.

« Je me dégoûte moi-même », assure-t-il, devant les détails des conséquences de ses actes sur les deux adolescentes.

Les magistrats le condamnent à dix-huit mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire, comprenant une obligation de soins.

« Il va falloir traiter le problème et ne pas se cacher derrière son petit doigt », le prévient la substitute de la procureure.

Son domicile localisé, il la menace de viol

En juillet 2022, il contacte une première jeune fille de 12 ans.

« Elle pensait que c’était un camarade donc ne s’est pas méfiée », détaille la présidente du tribunal.

L’homme de 25 ans lui demande ensuite des photos d’elle dénudée, et en envoie lui-même.

Viennent après les menaces, celles d’envoyer chez elle des personnes « pour la violer ».

Une photo aérienne de son domicile rend la pression encore plus réelle. Quelques jours plus tard, elle porte plainte à la gendarmerie avec son père.

Identifié grâce à son adresse IP

L’homme est rapidement retrouvé par son adresse IP, et l’adresse mail liée à son compte sur le réseau social, qui mentionne son identité.

Il est alors convoqué par les enquêteurs pour s’expliquer. Un épisode qui ne l’empêche pourtant pas de contacter une autre adolescente de 13 ans, cette fois, en octobre 2022.

Florian évoque une grande consommation d’alcool à l’époque et sa dépression.

« Imaginez si tous les hommes de 25-30 ans qui vivent une rupture douloureuse commettent ces actes », s’agace la représentante du ministère public, qui regrette la faible capacité du mis en cause à apporter des réponses, tout en lui reconnaissant « une honnêteté désarmante mais pas rassurante ».

Son avocate avait appelé les juges à retenir une altération du discernement, évoquée par l’expert psychiatre.

Elle avait estimé que son client appelait « à l’aide » et préconisait des soins, plutôt qu’une incarcération.

Les magistrats l’ont entendue, mais ont jugé Florian responsable de ses actes. Sa peine prend effet immédiatement. Il devra également verser 2.000 € à la famille de l’une de victimes pour les préjudices subis.

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