Saint-Lô | Un retraité condamné avec sursis pour une agression sexuelle sur mineure

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Pédocriminel En liberté

Le retraité avait l’habitude de faire des massages dorsaux aux jeunes filles
Un retraité de 68 ans a été condamné à neuf mois de prison avec sursis, le 6 septembre 2023 par le tribunal de Coutances, pour agression sexuelle sur une mineure de 16 ans.

À la barre des prévenus, l’homme reconnaît tous les faits qui lui sont reprochés.

« Je regrette vivement tous ces gestes déplacés, regrette le retraité de 68 ans, domicilié dans l’Orne.

Oui, on peut considérer que ces gestes étaient sexuels. »

Les faits remontent à la soirée du 11 août 2022, dans la région de Saint-Lô (Manche).

Un groupe d’amis fête une naissance, dont le prévenu et deux sœurs adolescentes.

Considéré comme « leur grand-père », selon les mots de la partie civile, le retraité a l’habitude de faire des massages dorsaux aux deux jeunes filles.

« Nous étions généralement demandeuses, il n’y avait pas d’ambiguïté », raconte la sœur de la victime.

 

La victime tétanisée

Vers trois heures du matin, le retraité est seul dans une pièce avec l’adolescente, alors âgée de 16 ans.

Le massage prend une tout autre tournure.

L’ami de la famille caresse la jeune fille, sur le visage et sur les seins.

À l’arrivée d’autres convives dans la pièce, l’homme fait alors semblant de dormir.

« Ça a duré six ou sept minutes, j’étais tétanisée », raconte l’adolescente aux enquêteurs.

L’agression sexuelle s’arrête là.

En octobre, en proie à un mal-être, l’adolescente raconte la scène à l’infirmière de son collège, puis dépose plainte.

Décrit comme inséré socialement et sans casier judiciaire, le prévenu, jugé ce 6 septembre 2023 devant le tribunal de Coutances, a commis « des faits isolés dans un contexte de solitude affective et sexuelle », selon un expert psychologue.

 

« Pas un moment d’égarement »

« C’était un dérapage », assure l’avocat de la défense.

La procureure conteste cette notion :

« de moment d’égarement, ce terme me hérisse pour un comportement inadmissible ».

Admettant toutefois un changement positif de posture chez le prévenu, elle requiert neuf mois de prison avec sursis.

C’est la peine à laquelle il a été condamné, ainsi qu’à 4 000 € de préjudice moral. Il est aussi inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

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