Lamure | Une assistante d’éducation entretenait une liaison avec un collégien

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Pédocriminel En liberté

Prison avec sursis pour celle qui entretenait une “relation amoureuse” avec un jeune de 14 ans
Poursuivie pour une correspondance amoureuse et quelques baisers échangés avec un jeune garçon de 14 ans, une ex-assistante d’éducation du collège de la Haute-Azergues, à Lamure-sur-Azergues, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis.

La présidente a néanmoins tenu à souligner son « travail d’introspection exceptionnel ».

Une jeune femme de 22 ans a été condamnée, le 24 avril, par le Tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône pour « des faits très particuliers », a reconnu Dorothée Perrier, représentante de la Procureure de la République.

La prévenue était poursuivie pour atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans. En l’occurrence une correspondance amoureuse entretenue par celle qui était alors assistante d’éducation du collège de la Haute-Azergues, à Lamure-sur-Azergues, et un élève âgé de 14 ans. Et aussi quelques étreintes et baisers échangés.

« Il n’y a jamais eu de contrainte, a souligné la magistrate du ministère public, mais c’est la différence d’âge qui pose problème ; des faits pour lesquelles elle encourt jusqu’à sept ans de prison. Mais je note tout le travail mené pour éviter toute récidive », a poursuivi Mme Perrier avant de demander six mois de prison avec sursis et une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs pendant deux ans.

Venue sans avocat, la jeune femme n’a eu besoin de personne pour défendre, seule, sa cause. Avec une sincérité poignante et touchante. Rapidement submergée par l’émotion et la solennité du moment, elle a reconnu l’intégralité des faits qui datent de 2021, sans chercher la moindre excuse, avant de fondre en larmes tout en répondant aux questions de la présidente du tribunal.

Les deux lettres dans lesquelles elle exprime ses sentiments à ce collégien de 4e, les enlacements avec l’adolescent, des échanges de messages sur Snapchat et même :

« Deux smacks… J’avais une relation d’amitié très forte avec lui, sans aucun jugement, ni aucune arrière-pensée, a-t-elle assuré. A l’époque, j’avais énormément besoin d’écoute et j’ai une fragilité émotionnelle qui m’a toujours déstabilisée. C’est quelque chose que je n’aurai jamais imaginé pouvoir faire un jour. J’ai touché le fond », a-t-elle lâché, effondrée.

C’est la mère de l’élève mineur qui a alerté un conseiller principal d’éducation de l’établissement, lequel a effectué un signalement qui a déclenché une enquête de la gendarmerie.

La jeune femme, elle, n’a pas attendu cette étape pour entamer des soins. Elle a suivi un traitement à base d’antidépresseurs et d’anxiolytiques et a été suivie par une psychologue. Le harcèlement dont elle a été victime au collège, au cours de son adolescence, n’excuse rien mais peut expliquer une personnalité jugée border-line par un expert qui l’a reçue. Ses tentatives de suicide et ses scarifications aussi.

« Maintenant, tout est plus clair pour moi », a-t-elle affirmé au tribunal avant de revenir à la barre pour entendre la décision : quatre mois de prison avec sursis et elle ne pourra pas exercer une activité professionnelle ou de loisirs en lien avec des mineurs pendant cinq ans. Les mots de la présidente du tribunal soulignant son « travail d’introspection exceptionnel » lui ont réchauffé le coeur.

La jeune femme a été dispensée d’inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais).

« À caractère exceptionnel », a insisté la présidente du tribunal, Sonia Maffioli.

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