La Rochelle | Un homme de 70 ans réclamait des actes sexuels aux adolescents sur Instagram

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Pédocriminel En liberté

Des fichiers pédopornographiques sont retrouvés dans son ordinateur
À travers le réseau social, un septuagénaire d’Esnandes a fini par obtenir des images et des vidéos pornographiques d’un adolescent de 14 ans 

Le pédophile avait réussi à gagner la confiance d’un adolescent de 14 ans. La mère du garçon a fini par tout découvrir et a déposé plainte

Il n’est pas présent à l’audience du tribunal correctionnel de La Rochelle ce jeudi 14 septembre.

À 72 ans, le prévenu a été victime de deux AVC. Ce père et grand-père d’Esnandes était jugé pour propositions sexuelles et corruption de mineur, ainsi qu’acquisition d’images pédopornographiques.

Entre le 12 avril et le 26 octobre 2020, le septuagénaire s’est fait passer pour un homme de 50 ans et a obtenu des faveurs d’un adolescent de 14 ans.

Après des semaines d’échange sur Instagram, le jeune garçon a envoyé des images et des vidéos sexuelles, à la demande de celui qui a déjà été condamné quatre fois pour exhibition.

C’est la maman de l’adolescent qui, voyant son comportement se dégrader, a tout découvert.

Interpellé, le septuagénaire d’Esnandes est placé en garde à vue.

Des fichiers pédopornographiques sont retrouvés dans son ordinateur.

Un suivi jusqu’à ses 80 ans

« Il a profité de la naïveté et de la vulnérabilité de mon client, plaide l’avocate des parties civiles, Me Malgorzata Léopold-Léger. L’adolescent a réalisé ce qui lui est arrivé. Il présente de grandes difficultés sociales, son estime de soi est atteinte. Il a du mal à vivre sa sexualité de façon normale. »

Le garçon est suivi par un psychologue.

Pour la procureure Sophie Debas :

Si « tout est virtuel, le préjudice et les actes commis sont, eux, bien réels »

Elle requiert un suivi socio-judiciaire pendant dix ans avec diverses obligations.

L’avocate de la défense, Me Sabine Cantal, revient sur la personnalité de son client, un homme « inconnu de la justice avant ses 61 ans. Son comportement pulsionnel est assez tardif. Il a beaucoup de mal à se l’expliquer. »

Selon elle, il est aujourd’hui capable de « respecter un cadre ».

Le tribunal l’a condamné à un suivi socio-judiciaire pendant sept ans avec obligation de soins, de réparer la victime, et interdiction de contact avec elle et d’exercer une activité en lien avec des mineurs.

S’il ne respecte pas ces obligations, il ira purger deux années de prison. À la fin de cette peine, le prévenu aura 80 ans.

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