La Chapelle-Saint-Mesmin | Un beau père condamné pour attouchements sur sa belle-fille

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“Vous dites que votre main est “arrivée là”. Mais votre main est reliée à votre cerveau !”
À La Chapelle-Saint-Mesmin, Le jeu de chatouilles sur le canapé a fini en attouchements.

Des faits commis sur une fillette de 10 ans pour lesquels son beau-père, Kevin, 28 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Orléans, jeudi 24 février.

Le 17 novembre, à La Chapelle-Saint-Mesmin, celui qui vit avec la maman de l’enfant depuis sept ans (le couple a un enfant de 4 ans ensemble), que la petite appelle “papa”, a un geste qu’il ne parvient toujours pas, vraiment, à expliquer.

Il passe sa main dans la culotte de la fillette.

Environ vingt secondes.

Fait “comme s’il caressait”.

Lui demande si elle aime ça.

Elle répond “non”.

Il s’arrête.

Lui commande de ne rien dire à sa maman.

Prétend qu’il s’en chargera… Mais il ne le fait pas.

C’est l’enfant qui, le soir même, se confie à sa mère.

À l’audience, l’homme, placé sous contrôle judiciaire, a le visage baissé, la voix souvent étranglée :

“Je suis choqué de moi.

Je suis anéanti par ça.

C’est un acte isolé.”

La présidente le questionne plusieurs fois :

“Qu’est-ce qui a fait que, ce jour-là, il y a eu passage à l’acte ?”

Il balbutie :

“On jouait. Ma main est arrivée là.

Mais j’ai pris conscience assez rapidement de ce qui se passait.”

Il avance une possible explication :

“J’ai peut-être été violé petit.

Je fais souvent des cauchemars la nuit.”

Douze mois avec sursis

“Monsieur cherche un peu à se dédouaner de ses responsabilités”,

regrette l’avocate du père de l’enfant, chez qui la petite vit désormais.

Le conseil de la mère va dans le même sens :

“Vous dites que votre main est “arrivée là”.

Mais votre main est reliée à votre cerveau !”

Pour la procureure aussi “l’intention est caractérisée” :

“Il lui demande si elle aime ça !”

Elle requiert douze mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans et une obligation de soins.

Une peine que l’avocate du beau-père considère “adaptée à la situation”.

Le tribunal également puisqu’il suit ces réquisitions.

L’homme conclut, en pleurs :

“J’ai conscience de la gravité de ce que j’ai fait.

Je demande pardon à la petite, à sa mère, à son père, à ma fille”.

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