Il avait stocké 45 000 photos pédopornographiques sur son ordinateur

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Il avait stocké 45 000 photos pédopornographiques sur son ordinateur

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Région > Lille et ses environs

Le prévenu, un quadragénaire lillois, n’avait jamais été condamné auparavant. Membre d’un réseau appelé « la tribu des pédo », il a été confondu par les policiers en charge de la lutte contre la cybercriminalité.

« C’est inimaginable ! » Comme le dit d’emblée ce jeudi le président Bernard Lemaire, ce dossier sort des sentiers battus de la justice ordinaire. Des pédophiles sur le Net, ce tribunal en voit presque tous les jours. Mais à cette hauteur-là, c’est rare. Le 17 mars, Jean-François F., 46 ans, est interpellé à son domicile à Lille. L’homme, qui n’a jamais été condamné, a été pisté par les policiers en charge de la lutte contre la cyber-criminalité. Sur son ordinateur et dans plusieurs disques durs, les enquêteurs vont exhumer plus de 45000 photos d’enfants. « Des images répugnantes », dira plus tard le procureur. « On y trouve aussi des milliers de nourrissons », pointe le président. Le tout relève de ce que le code pénal appelle de la pédo-pornographie.

« La tribu des pédo »

À la barre, Jean-François F., dont la personnalité affiche selon les experts une pédophilie assumée, évoque de mauvais contacts. L’homme explique s’être affilié à un réseau, un club nommé « la tribu des pédo » dont la raison d’être est l’échange d’images d’enfants photographiés avec des adultes dans des situations ignominieuses. « Je pensais que les enfants étaient d’accord mais on m’a expliqué que c’était le contraire, aujourd’hui, je suis dégoûté », assure le prévenu.

Le procureur évoque un club de prédateurs, qui dépasse l’entendement. Il requiert six mois de prison ferme avec un suivi sociojudiciaire de trois ans. « On se prend à espérer que toutes ces photos sont truquées », reconnaît Me Jean-Yves Moyart qui s’interroge néanmoins sur le fait que son client soit le seul à la barre. « C’est un réseau grand public, qui dispose d’un gérant. Où est-il ? »

Jugement : un an avec sursis et obligation de soins.

Source: http://www.lavoixdunord.fr

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