Hollywood | Kevin Spacey accusé d’attouchements sexuels sur mineur, il fait son coming out
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 31/10/2017
- 00:00
Catégories :
Mots clés :
L’acteur Anthony Rapp accuse Kevin Spacey de lui avoir fait des avances sexuelles lorsqu’il avait 14 ans; Kevin Spacey ne s’en souvient plus…
Kevin Spacey à gauche, Anthony Rapp à droite
Le héros de la série «House of Cards» aurait fait des avances sexuelles à un jeune acteur il y a 32 ans. En guise de défense, Kevin Spacey a révélé son orientation sexuelle. Un geste largement décrié par la communauté LGBT et au-delà.
Dans le sillage de l’affaire Harvey Weinstein, c’est au tour de Kevin Spacey d’être sous le feu des critiques. Dans un article publié sur le site BuzzFeed lundi, l’acteur Anthony Rapp accuse le héros de la série House of Cards de lui avoir fait des avances sexuelles lorsqu’il avait 14 ans.
Face au tollé, Kevin Spacey s’est déclaré «pétrifié», sans aucun souvenir de «cette rencontre», probablement «sous l’effet de l’alcool». Il s’en est toutefois excusé et en a profité pour effectuer son coming out. Une riposte pour le moins alambiquée, qui agace les internautes.
«Je ne parviens pas à me sortir tout ça de la tête. Cet épisode suscite encore de la confusion en moi», déclare Anthony Rapp dans son témoignage.
Les faits remontent à 1986. Le milieu du cinéma, son entregent, ses lois tacites. Lors d’une soirée chez Kevin Spacey à Manhattan, le jeune Anthony réalise d’abord qu’il est le seul «non adulte», puis, que tous les autres invités ont quitté la fête. La suite ressemble à tant d’autres scènes décrites ces derniers jours.
Kevin Spacey -qui avait 26 ans- l’invite à s’allonger sur son lit puis se couche sur lui et le serre dans ses bras. Un «moment glaçant», auquel l’adolescent parvient à mettre fin en courant s’enfermer dans les toilettes.
Sur Twitter, @KevinSpacey fait son mea culpa:
«Si je me suis conduit comme il le décrit, je lui dois les plus sincères excuses pour le comportement profondément inapproprié de quelqu’un se trouvant en état d’ébriété, énonce-t-il. […] Les gens qui me sont proches savent que, dans ma vie, j’ai entretenu des relations tant avec des hommes qu’avec des femmes. Je me considère maintenant comme gay. Je veux maintenant être honnête et ouvert sur le sujet et cela commence par confronter mon propre comportement.»
Détourner l’attention?
Jadis adulé, l’acteur charismatique apparaît désormais sous sa face la plus sombre, celle du séducteur en quête de jeunesse qu’il campe dans American Beauty. Et la «pirouette intergalactique» qu’il tente n’y change rien.
«Kevin Spacey essaye de détourner l’attention de ses avances pédophiles en instrumentalisant son coming out», dénonce @lunatictac.
Dans House of Cards, Kevin Spacey est Frank Underwood, ce personnage machiavélique et stratège qui abat ses cartes au bon moment. Etrangement proche de celui qui, aujourd’hui, «cherche à minimiser l’affaire en balançant un dossier», lâche @Madame_Clairon.
Amalgame entre pédophilie et homosexualité
Si @J_M_Renault lui attribue «l’Oscar du pire coming out de l’histoire», Kevin Spacey irrite la communauté homosexuelle qui l’accuse de nourrir l’amalgame entre pédophilie et homosexualité.
«Faire son coming out n’est pas la même chose que harceler un gamin de 14 ans. Mettre les deux en parallèle est dégoûtant», dénonce @rilaws, critique cinéma chez Vanity Fair.
«Cela remet la communauté LGBT au centre de critiques et d’amalgames! Comment osez-vous nous impliquer là-dedans?»
Pour Joël Deumier, président de l’association SOS Homophobie interrogé par France Info:
«il est ici question d’une infraction potentielle à la loi, le coming out de Kevin Spacey n’a rien à voir».
Secret de polichinelle?
«Encore un cas de «tout le monde savait», lâche @J_M_Renault, citant une petite blague de la série #FamilyGuy sur Kevin Spacey datant de 2005.
«Les abus de Kevin Spacey sont un secret bien connu de l’industrie depuis des années, dénonce l’actrice Ryan Simpkins. Cela m’a toujours rendue furieuse. Je le suis encore en ce moment.»
«Bientôt il sera plus rapide de lister ceux qui n’ont agressé personne, plutôt que ceux qui ont agressé…» déplore quant à elle @Blogcinephile.
Source: letemps.ch
Source(s):