Cambrai | Un beau-père condamné à du sursis pour des agressions sexuelles sur 2 mineures

oui

Pédocriminel En liberté

L’accusé reconnaissant toutefois avoir photographié les deux gamines en train de dormir
Un homme de 44 ans était poursuivi pour avoir, dans une localité du Cambrésis, entre juin 2017 et janvier 2019 et à plusieurs reprises, caressé deux fillettes d’une douzaine d’années. Le tribunal l’a condamné à une peine d’emprisonnement avec sursis probatoire.

Selon les dispositions du code pénal, les faits incriminés constituent des atteintes sexuelles sur mineures de 15 ans.

Selon le mis en cause, ce ne sont pas des infractions puisqu’il clame son innocence avec un aplomb désarmant, même s’il semble essuyer quelques larmes réelles ou supposées devant le président du tribunal Édouard Tonnel.

Alors, pourquoi la fille de son ex-concubine a-t-elle indiqué avoir été caressée sur les cuisses par l’adulte qui se glissait dans son lit ?

Pourquoi sa copine a-t-elle dénoncé des faits identiques lorsqu’elle dormait chez elle ?

Pourquoi le prévenu conservait-il 17 photos de ses parties intimes dans son téléphone ?

Et pourquoi, enfin, aurait-il voulu séduire sa belle-sœur ?

Autant d’interrogations qu’il balaye d’un revers de main.

Dénégations constantes

L’accusé reconnaissant toutefois avoir photographié les deux gamines en train de dormir, déclare:

« Tout est faux, archi-faux, ça fait mal d’être accusé ! Elle (son ex) a raconté ça pour se venger de la relation que j’ai eue avec sa mère »

Me Norbert Ognami, son conseil, note que ses dénégations sont constantes et qu’aucun témoin oculaire des scènes de caresses n’a été identifié.

Mais, pour Me Olivier Lecompte, partie civile, elles ont raconté « avec des mots différents » les mêmes manières d’opérer.

Le substitut du procureur Franck Galeran note que les éléments à charge ont été révélés à l’occasion d’une dispute familiale, que l’examen psychologique du prévenu a révélé une immaturité affective et pointe son comportement manipulateur.

Il requiert cinq mois d’emprisonnement avec sursis probatoire, l’inscription au FIJAIS (le fichier des délinquants sexuels) et l’obligation de soins psychologiques.

Le tribunal suit les réquisitions.

Le quadragénaire, qui devra verser 1 700 € de préjudice moral, peut faire appel du jugement dans les dix jours.

Source(s):