Épinal | 15 ans de prison pour viols et agressions sexuelles incestueuses

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Le pédocriminel a admis avoir eu les “mains baladeuses” envers les jeunes filles…
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L’homme est accusé d’avoir violé sa fille pendant 10 années alors qu’elle n’avait que de 7 ans. Il lui est également reproché d’avoir agressé sexuellement sa jeune nièce de 12 ans et une jeune majeure. Il a été reconnu coupable de l’ensemble des faits et condamné à 15 ans de prison.

Un père de famille jugé pour viols et agressions sexuelles sur sa fille, sa nièce et l’ex de son fils

La quatrième session de la cour d’assises des Vosges pour cette année 2020 se terminera vendredi 13 novembre. Un dernier procès a été abordé mardi 10 novembre avec le dossier d’un homme de 57 ans accusé de viols et d’agressions sexuelles sur trois fillettes et jeunes filles.

Le quinquagénaire a vécu durant 22 ans avec la mère de ses deux enfants : un garçon et une fille. Ils se sont séparés suite à cette affaire.

Betty (*), la cadette, aujourd’hui âgée de 23 ans, se retrouvera face à son père.

Il y a six ans (le 24 juillet 2014), la jeune femme a dénoncé son géniteur de l’avoir violée pendant plus de dix années (entre le 1er janvier 2004 et le 1er mars 2014).

Les faits auraient commencé alors que Betty n’avait pas tout à fait 7 ans.

Le père a toujours nié les accusations de sa fille, mais consent néanmoins avoir pris une douche avec celle pour qui il voue une attirance physique.

La Justice reproche aussi à B.C. d’avoir commis des attouchements sur Juliette (*), sa nièce d’environ 12 ans (elle a aujourd’hui 26 ans) entre le 1er janvier 2006 et le 4 septembre 2009.

Et enfin, Amélie (*), une adolescente, ex-petite amie du fils de l’accusé, a également dénoncé des atteintes sexuelles qui se seraient déroulées lors d’une soirée festive (2013).

Là encore, le Vosgien nie les faits. En revanche, il admet avoir eu les mains baladeuses envers les jeunes filles.

Le pédocriminel présumé a nié jusqu’au bout les faits de viols dont l’accuse sa fille Betty. Avec la pression, il aurait peut-être avoué durant cette dernière journée d’audience. On ne le saura jamais puisque c’est sans lui que les débats se sont déroulés.

Il a été reconnu coupable malgré ses dénégations pour les viols commis sur sa fille. Il avait néanmoins consenti des agressions sexuelles sur une fillette et une jeune femme.

Juliette se souvient avec précision de trois agressions sexuelles commises par son oncle lorsqu’elle avait 12 ans.

Son avocate nancéienne a supposé :

« Il y en a sans doute eu plus ».

Toutes les jeunes filles ont dénoncé ce qu’elles avaient subi les unes derrière les autres, lorsque Betty a osé briser le silence après dix années d’emprise paternelle. La Cour aurait aimé écouter Betty, mais elle n’est pas venue témoigner. Depuis quatre ans, personne ne sait où la jeune femme vit.

Me François Vallas, du côté de la défense a soulevé :

« Les accusations de la fille de mon client sont floues. Il y a une imprécision temporelle. Vous n’avez pas de traces biologiques qui prouveraient les viols ».

Dans ce « dossier émaillé de dénégations », comme l’a relevé Christophe Bouchet, l’avocat général, B.C. aura finalement reconnu quelques faits d’agressions sexuelles sur les très jeunes filles.

Me Baumann-Chevalier a souligné :

« Reconnus du bout des lèvres mais reconnus quand même ».

Son confrère, Me Renaud Gérardin, avocat d’Amélie, l’ex-petite amie du fils, a évoqué le manque d’empathie et l’attitude « détestable » du mis en cause :

« Je n’ai pas entendu d’excuses sincères. Et puis, il s’est réfugié dans une forme de mutisme et de minimalisation des faits ».

Amélie, contrairement aux autres plaignantes, était majeure (20 ans) lorsqu’elle a été agressée sexuellement par B.C.

« Majeure sur l’état civil mais pas sur le plan psychique et humain ».

Les trois magistrats et les six jurés ont finalement suivi les réquisitions de l’avocat général en déclarant le quinquagénaire coupable sur l’ensemble des points et en le condamnant à 15 ans de réclusion criminelle. Le nom de B.C. sera désormais inscrit au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

 

(*) Les prénoms des victimes ont été modifiés.

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