Limoges | Un sexagénaire condamné à 1 ans de prison avec sursis pour attouchements sexuels sur sa petite-fille

« Ses propres filles, aujourd’hui quadragénaires, ont dévoilé avoir elles-mêmes été victime d’attouchements vers l’âge de dix ans. L’une d’elles l’accuse même de viols»

Un sexagénaire a été condamné par le tribunal correctionnel de Limoges pour des attouchements sexuels sur sa petite-fille.

Maurice est un sexagénaire bon vivant. Marié et divorcé deux fois, il vit aujourd’hui en concubinage. Il aime la chasse et faire des gueuletons de fin de battues avec ses copains. Mais d’après l’enquête diligentée par la gendarmerie en 2016, Maurice aime aussi caresser sa petite-fille. Celle-ci a 11 ans quand les attouchements commencent, en 2012.

« C’était au moment du café, vous alliez le préparer tous les deux dans la cuisine et à plusieurs reprises, vous lui auriez imposé des attouchements sur les seins et les fesses », résume le président du tribunal correctionnel de Limoges où Maurice a été jugé mardi dernier.

La petite-fille fait une tentative de suicide

La petite se tait pendant quelque temps. Son papi lui aurait dit de ne pas en parler car de toute façon, personne ne la croirait… Jusqu’au jour où la maman de la petite la trouve particulièrement mal et blême. L’enfant finira par avouer que ce jour-là, son grand-père l’a rejointe sur le lit où elle se trouvait, avant de lui caresser la poitrine et l’entrejambe.

En grandissant, la petite ne supporte plus de vivre avec ce traumatisme et tente de se suicider avec un fusil de chasse.

À la barre, Maurice nie l’intégralité des faits. Il clame :

« c’est mon fils qui a monté le coup ».

Et dans la salle d’audience, sa compagne d’opiner vigoureusement du chef.
Mais malgré les demandes de précisions du président, pour savoir ce qui aurait poussé son fils à demander à sa propre fille de l’accuser, Maurice n’avance aucun argument.

Révélations accablantes pour le prévenu : ses propres filles, aujourd’hui quadragénaires, ont dévoilé avoir elles-mêmes été victime d’attouchements vers l’âge de dix ans. L’une d’elles l’accuse même de viols.

« Mes enfants m’en voulaient du divorce avec leur mère », tente d’expliquer Maurice, reprenant sa théorie du complot.

Xavier Pasturel, pour le parquet, n’a pas hésité à employer des termes forts et a demandé une peine forte :

« la partie de chasse continuait au café et la proie c’était sa petite-fille. Je requiers dix-huit mois ferme ».

Me Philippe Pichon a tenté de contrebalancer la défense calamiteuse de son client, qui n’avait jamais eu affaire à la justice jusque-là.

« Comment se défendre face à de telles accusations ? On se débat maladroitement. Dans ce dossier, nous avons des imprécisions sur les faits, le temps, le lieu… »

Mais la parole constante de la petite victime a emporté la conviction des juges, qui a déclaré le grand-père coupable, et l’a condamné à un an de prison avec sursis.

Source: Le Populaire 

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