Le Havre | 6 mois ferme pour un pédocriminel sadomasochiste de 26 ans

Le « Maître » de 26 ans est poursuivi pour des « propositions sexuelles » à une mineure de 14 ans, au milieu de fantasmes sadomasochistes. Le Havrais répond avoir voulu protéger celle qu’il savait violée.

Il dit aux juges avoir voulu conserver « le contrôle sur elle ».

En garde à vue, le Havrais de 26 ans décrivait « les prendre jeunes pour les protéger ».

Au-delà des actes sadomasochistes qu’il a exigés de jeunes filles, l’adulte est poursuivi pour des « propositions sexuelles » faites à une mineure de moins de 15 ans.

Le dossier est révélé à l’occasion d’une autre procédure dans laquelle figure la même victime : une Strasbourgeoise née en octobre 2001.

Des enquêteurs découvrent des conversations qu’elle a eues en septembre 2016 avec Joffrey via le logiciel électronique « Messenger ».

Auditionnée quelques jours plus tard, l’Alsacienne de 14 ans relate avoir été contactée par le Havrais sans raison apparente.

Rapidement, il veut des clichés de son sexe.

Il lui envoie d’autres du sien.

Il ordonne à la jeune fille de se photographier avec des objets dans la bouche.

Ou avec des pinces à linge sur la pointe de ses seins.

« Ça faisait mal, mais je le faisais parce qu’il me le demandait », exprime la mineure auprès des enquêteurs.

Elle doit l’appeler « Maître » ; il répond par des insultes.

Et le Havrais continue quand il a connaissance de l’âge de la jeune fille.

À la barre du tribunal correctionnel du Havre, il reconnaît également avoir su que cette victime a précédemment subi un viol.

Il a tenté qu’elle vienne le rejoindre au Havre en train.

« Une recherche de contrôle, d’emprise »

Mains dans le dos et visage pâle, Joffrey peine à expliquer le pourquoi de cette attirance.

Inflexible.

Juste, il évoque auprès des juges une histoire familiale qu’il n’avait jamais relatée jusqu’ici, même devant l’expert-psychiatre.

Les magistrats en sursautent.

L’avocate de la mère de la mineure, partie civile, n’en est pas attendrie :

« Il me laisse perplexe.

Quand je lui ai adressé mes demandes d’indemnisation, il ne semblait pas en comprendre la raison. »

Le psy a retenu « une recherche du contrôle, d’emprise » chez l’adulte.

Il serait « dans la manipulation dans son rapport à l’autre ».

Un constat qui ne s’arrêterait pas à la sexualité.

D’autre part, puisque le Havrais ne souffre d’aucune maladie mentale, le médecin conclut qu’il a « conscience du caractère transgressif » de ses actes.

Les faits liés à l’adolescente au dossier n’ont pas été isolés.

« Avec une jeune fille née en 2000, on est passé du virtuel au réel », formule le président.

Elle a également parlé de rapports sadomasochistes et de « domination » de lui sur elle.

Joffrey répète avoir eu un rôle « protecteur ».

Aujourd’hui, à la justice de protéger les mineures.

Interdiction de contact même virtuel avec des mineurs

Le Havrais au casier vierge est condamné à un an de prison pour moitié ferme.

Il a l’interdiction d’approcher toute personne de moins de 15 ans, même virtuellement.

Il ne pourra pas exercer d’activité professionnelle ou bénévole avec des mineurs.

Le Havrais a esquissé un désir de prise en charge.

« Le tribunal ne délivre pas d’ordonnance » médicale, a répondu sèchement le président.

Mais, dans le cadre d’un suivi sociojudiciaire, le prévenu aura à respecter des soins psychiatriques.

Enfin, son identité est inscrite au fichier des délinquants sexuels et 1 700 € sont à verser à la partie civile.

Source : Paris – Normandie

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