Haisnes et Lens | Relaxé des anciennes agressions sexuelles dénoncées par son fils

Quand il est sorti de prison, son fils a dénoncé des agressions sexuelles. Des agressions qu’il a toujours niées. Les juges l’ont d’ailleurs relaxé la semaine dernière.

Justice 10

Confié à l’aide sociale à l’enfance depuis 2005, ce n’est qu’en 2011 qu’un petit Lensois a dénoncé des faits d’agressions sexuelles commises par son père, de 2002 à 2004.

Il n’a rien dit avant parce que son père lui aurait dit que c’était un secret. L’enfant parle de 4 épisodes chez lui, à Lens, et deux autres dans la voiture devant la Poste d’Haisnes  quand son père bénéficiait de sorties au cours de sa détention.

À la barre du tribunal, F. D., 40 ans, nie fermement. « Je dis qu’il ment parce que je n’ai jamais fait ça ! ». Pourtant les magistrats relèvent qu’il a fait de la prison pour des agressions sexuelles sur deux jeunes filles. « Là encore c’était du mensonge », jure celui qui refuse qu’on évoque l’agression sexuelle dont il a été lui-même victime étant enfant.

« J’ai ma conscience pour moi »

« Je sais que je n’ai rien fait, ajoute-t-il. J’ai ma conscience pour moi. Je veux que ça s’arrête. J’ai perdu mon travail, ma fierté. Ça fait 10 ans que ça dire, je n’en peux plus de tout ça… »

Avocate de son fils, représenté par l’AVIJ, Sylvie Vantroyen est pourtant persuadée que l’enfant « a vécu des choses très graves », lui qui a toujours refusé la confrontation « par peur de son père » qu’il dit pourtant aimer et vouloir revoir.
L’avocate demande 3 000 € de dommages et intérêts. Évoquant un discours de l’enfant cohérent et la précédente condamnation, le procureur croit aussi en la parole de la victime dont la parole a été libérée par la sortie de détention de son agresseur.

Il requiert 18 mois dont 12 avec sursis et mise à l’épreuve avec l’espoir que cette condamnation cassera « la mécanique infernale dans une famille incestueuse ».

Me Henne qualifie, lui, la procédure de légère pour accuser un homme de faits aussi graves : « le Ministère public a mal ficelé son dossier ! ».
Il déplore l’absence de témoignages, souligne les nombreux doutes, évoque une période de prévention « fixée à la légère ».
Et surtout, il répète que son client nie depuis le début. Il y a trop de doutes dans ce dossier, des doutes qui doivent profiter au prévenu et conduire, selon lui, à la relaxe.

Les juges ont entendu ses arguments puisqu’ils ont relaxé F. D.

Source: http://www.lavoixdunord.fr/

NDLR: Un récidiviste accusé de nouveau d’agressions sexuelles sur mineur relaxé.
La parole d’un pervers pèserait plus dans nos tribunaux. Faut qu’on nous explique, nous n’avons pas besoin de faire tant d’années d’études pour douter des propos de cet individu qui est récidiviste.
Consternant!! 

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