Laon | 3 ans de prison ferme pour des agressions sexuelles

Les victimes ont été constantes dans leurs déclarations : cet homme les a agressées sexuellement. Il a été condamné à de la prison ferme.

M e Gillet-Hauquiet a souligné que les victimes voulaient la vérité.
M e Gillet-Hauquiet a souligné que les victimes voulaient la vérité.

Âgé de 40 ans, cet homme est décrit par son entourage comme un gars gentil et calme. Cette image s’est très largement fissurée, en septembre 2014, lorsqu’une fillette de 11 ans révèle à sa belle-mère qu’il a eu des gestes déplacés à son égard.
« À la demande de cette femme, vous avez accompagné la fillette à son club sportif, relate la présidente Martine Brancourt, présidente du tribunal correctionnel de Laon. Sur le chemin, dans la voiture, elle raconte que vous lui avez caressé la poitrine et que vous auriez procédé à des attouchements plus poussés. Vous vous seriez rendu, quelques jours après, à son domicile et là vous auriez de nouveau commis des gestes plus que déplacés. »
C’est à la suite de cette deuxième agression que l’enfant se confiera à sa belle-mère.

Obligation de soins, de travail ou de formation

Cette révélation brutale fera remonter certains souvenirs à la belle-mère.
Elle dira avoir, elle-même, été victime d’agissements similaires de la part de cet homme, lorsqu’elle était enfant. À ce moment, une autre enfant proche de la famille, âgée elle de 7 ans, précisera que l’homme a profité d’un moment où il était seul avec elle pour lui montrer son sexe.

L’homme est incarcéré depuis la révélation des faits. S’il reconnaît avoir caressé la poitrine de la jeune fille (« j’ai eu un geste déplacé »), il nie toutes les autres agressions qui lui sont reprochées.

« On attend toujours la vérité dans cette affaire, a regretté Me Gillet-Hauquiet, avocate de deux des victimes.
Vous reconnaissez un baiser, des caresses, pourquoi auraient-elles menti ? Ce qu’elles veulent aujourd’hui, c’est la vérité. »

L’expertise décrit l’homme comme ayant conscience de la gravité des faits.
En revanche, le risque de réitération des faits est pointé en raison du déni dont le prévenu fait preuve. Pour l’ensemble de ces raisons, le ministère public demandera une peine d’un quantum suffisant pour permettre la mise en place de soins, soit quatre ans de prison dont un an assorti du sursis.

Le tribunal a reconnu cet homme coupable des faits qui lui étaient reprochés et l’a condamné à trois ans de prison, dont un an avec sursis mise à l’épreuve, obligation de soins, de travail ou de formation, obligation d’indemniser ses victimes.
Il a en outre prononcé l’interdiction de travailler avec des mineurs et l’homme sera inscrit au fichier des délinquants sexuels. Son maintien en détention a été prononcé à l’issue de l’audience.

Source: http://www.aisnenouvelle.fr/

 

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