Guipry-Messac | Pas de prison pour le père jugé pour viol correctionnalisé

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Pédocriminel En liberté

Le pédocriminel avait initialement été condamné à 6 mois de prison ferme….
photo d'une adolescente tendant la main pour échapper a l'agression
La chambre des appels correctionnels de Rennes a finalement prononcé une peine de deux ans de prison avec sursis simple à l’encontre du commerçant de Guipry-Messac (Ille-et-Vilaine) qui avait agressé sexuellement sa fille de 14 ans, au cours du week-end de la Fête des Pères, en 2011.

Peine amoindrie en appel pour le commerçant de Guipry-Messac accusé de “viol” par sa fille lors du week-end de la Fête des Pères.

Le tribunal a également constaté l’inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais) de X., qui devra indemniser le “préjudice sexuel” de sa fille à hauteur de 2.000 €. Il devra également prendre en charge les frais de justice de sa fille et de la mère de celle-ci, à hauteur de 2.000 €.

En première instance, cet “auto-entrepreneur dans la vente d’articles de pêche et de chasse” avait été condamné par le tribunal correctionnel de Rennes à six mois de prison ferme et dix-huit avec sursis pour cette affaire de “viol” correctionnalisée. La plaignante est sa seconde fille, qu’il venait alors de retrouver après huit ans sans contacts.

Quelques temps auparavant, la jeune fille avait déjà été “perturbée” par un “bisou sur la bouche” que son père lui aurait fait dans le garage. Elle était néanmoins revenue à son domicile pour la Fête des pères, lors du week-end du 18 au 19 juin 2011.

Selon la jeune fille, son père “alcoolisé” l’aurait rejoint dans la nuit et lui aurait “touché les parties génitales et la poitrine”.

Cet homme âgé aujourd’hui de 52 ans aurait ensuite “tenté qu’elle le touche au niveau de son sexe”, mais elle avait “refusé en retirant ses mains”.

Puis, le commerçant avait alors infligé “des pénétrations digitales pendant cette nuit-là” à sa fille, avant de rejoindre sa compagne “qui venait de se lever” le lendemain matin.

Sa fille avait pour sa part “attendu 11h du matin”, heure à laquelle elle devait rentrer chez sa mère, pour se lever.

Elle n’était ensuite plus jamais retournée chez son père, mais avait dans un premier temps maintenu le contact par téléphone “pendant plusieurs semaines”, avant de couper les ponts suite aux révélations.

Au cours des semaines et mois qui avaient suivi, l’adolescente avait ensuite montré des “manifestations physiques” de sa souffrance, finissant par révéler les faits au fils du nouveau conjoint de sa mère.

Son père, pour sa part, a “toujours nié”.

L’avocat général avait pour sa part réclamé lors de l’audience du 26 avril 2022 à la cour d’appel de Rennes d’alourdir la peine prononcée en première instance, avec deux ans de prison ferme et un avec sursis.

Me Thierry Fillion, l’avocat de X. – déjà condamné pour des faits de violences conjugales – avait pour sa part considéré qu’il n’y a “pas suffisamment de preuves pour le condamner” dans ce dossier “particulièrement difficile à trancher”.

Il avait donc plaidé la relaxe de son client. Celui-ci a finalement écopé d’une peine amoindrie, dépourvue de prison ferme.

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